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Économie Publié le jeudi 1 août 2024 | Abidjan.net

La Côte d’Ivoire a un potentiel de métaux de base relativement important (Jean Claude Diplo, président du GPMCI)

© Abidjan.net Par E Atigan
Rencontre entre Le Groupement des producteurs miniers de Côte d’Ivoire (GPMCI) et les médias
Le Groupement des producteurs miniers de Côte d’Ivoire (GPMCI) a souligné lors d’une rencontre avec les médias, ce mercredi 31 juillet 2024, à Cocody, l'énorme potentiel minier du pays

Le Groupement des producteurs miniers de Côte d’Ivoire (GPMCI) a souligné lors d’une rencontre avec les médias, ce mercredi 31 juillet 2024, à Cocody, l'énorme potentiel minier du pays. Le secteur d’activités connait une bonne progression et les perspectives sont très prometteuses. Le président du GPMCI, Jean Claude Diplo, a affirmé que la Côte d’Ivoire pouvait prétendre être un pays minier avec le potentiel dont il dispose et qui est largement sous exploité.


« Aujourd’hui, on sait avec précision qu’on a un potentiel aurifère important, qu’on a un potentiel de métaux de base relativement important ; ça se recrute généralement dans le manganèse. La Côte d’Ivoire compte parmi les dix pays au monde qui ont les plus gros potentiels de manganèse. Quand on sait que le manganèse se retrouve dans la plupart des niches des métaux dits critiques dans les pays développés, cela montre la place qu’on peut occuper ou le rôle qu’on peut jouer dans la régulation de l’économie mondiale. Mais c’est vrai aussi pour le nickel, la bauxite, le fer, etc. », a déclaré le président du GPMCI. Selon le past président Koné Nouho, seulement 12% du territoire national ont été explorés avec des résultats qui montrent des indices importants de métaux dits critiques dont le lithium et bien d’autres 


Pour ce qui concerne l’or, il explique que la Côte d’Ivoire est assise sur l’essentiel de la formation rocheuse qui capture ce minerai pour l’ensemble de la courbe qui couvre l’Afrique de l’Ouest. Quand les géologues font leur répartition de cette roche sur le sous-sol des différents pays de l’Afrique de l’Ouest, souligne Jean Claude Diplo, la Côte d’Ivoire capte à elle seule 35% de cet or. Elle a le potentiel pour développer proportionnellement autant de mines d’or. Le Ghana qui ne revendique que 19% de cette roche est aujourd’hui le premier producteur d’or en Afrique, avec un volume qui représente 38% de ses produits d’exportation, soit deuxième après le cacao. 

« Cela montre la marge que peut avoir le secteur minier ivoirien. Le Mali est le 3e producteur d’or en Afrique, le Burkina Faso est 4e et en dehors de l’Afrique du Sud qui est le premier producteur mondial, l’essentiel des gros producteurs africains se trouve en Afrique de l’Ouest et la Côte d’Ivoire a la part la plus importante », insiste Jean Claude Diplo. 


Le GPMCI mesure l’ampleur de la tâche à accomplir pour rentabiliser ce potentiel énorme. Son président affirme que pour rendre tout cela économiquement fiable, il faut créer un cadre qui soit propice au développement des affaires. Sur cette question, Jean Claude Diplo salue la révision du code minier, qui doit donner des garanties aux investisseurs et les inciter à faire des affaires en Côte d’Ivoire. « Le code minier de 2014 a encouragé les investissements, à travers les canaux fiscaux, et les résultats sont extrêmement tangibles. En 12 ans, la contribution du secteur au PIB qui était en 2009 de 1,2% est passée à 4% en 2022 et elle est projetée à 6% en 2025-2026. Mais ce niveau de production est déjà atteint à ce jour, rassure le président du GPMCI qui note que le secteur dédouble sa capacité à chaque cycle de 10 ans. A l’horizon 2030, l’objectif est d’atteindre une contribution de 8% du PIB, avec 18455 emplois permanents et directs et 55000 emplois indirects générés. 


En 10 ans à peu près, la quantité d’or produite en Côte d’Ivoire a été multiplié par 4 à peu près, à 51 tonnes en 2023, pour une projection de 60 tonnes à l’horizon 2030. La production de l’orpaillage, sur laquelle il n’y a pas de données statistiques, serait de la même taille. « Avec le nickel et le manganèse, on est à environ à 253 milliards Fcfa de contribution directe aux recettes fiscales, suivant les données de la Direction général des impôts de 2022. Le chiffre d’affaires du secteur minier ivoirien est estimé à 1300 milliards Fcfa en 2022, dont 700 milliards sont redistribués dans l’économie nationale. 


« Ce qu’on sait aujourd’hui est peu de chose par rapport à ce qu’on soupçonne que notre sous-sol pourrait regorger. On n’a pas encore fait suffisamment de travail pour mettre en évidence le potentiel que le pays pourrait avoir. Mais sur la base du peu qu’on sait, la Côte d’Ivoire peut nécessairement prétendre être un pays minier »


E.a

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