Le secteur privé crée autour de 100 mille emplois par an en Côte d'lvoire où chaque année près de 400 mille jeunes arrivent sur le marché de l'emploi dans le pays.
L'information a été donnée par Mamadou Touré, le ministre ivoirien de la Promotion de la Jeunesse, de l'Insertion professionnelle et du Service Civique.
Il s'exprimait le vendredi 02 août 2024 à l'école nationale d'administration ( ENA) à Abidjan, une institution de formation initiale et continue des cadres de l'administration ivoirienne.
A cette occasion, M. Touré a dressé devant ces élèves-fonctionnaires, le bilan de l'année de la Jeunesse décrétée en 2023 et a passé en revue les grandes articulations du Programme Jeunesse du Gouvernement ( Pj-gouv 2023-2025) mis en œuvre par son département ministériel.
" Le secteur privé crée autour de 100 mille emplois par an... Le nombre d'emplois créés ne correspond pas au nombre de jeunes qui arrivent sur le marché de l'emploi", a regretté le ministre de la Promotion de la Jeunesse qui est également le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien.
Toutefois, il s'est félicité des acquis de son département ministériel en matière d'insertion des jeunes et de création d'emplois.
Expliquant dans la foulée aux élèves-fonctionnaires de l'ENA, le concept de " L'année de la jeunesse ", M. Touré a fait savoir que " le milliard prévu pour les jeunes par jour a été ramené à des projets concrets".
Au nombre de ces "projets concrets", il a cité, entre autres, la construction de dix écoles d'excellence de jeunes filles, la construction de sept agoras et de 42 écoles de proximité.
" C'est un ensemble de projets d'infrastructures pour les jeunes qui a fait 361 milliards FCFA. Un milliard par jour, ce n'est pas la distribution de cash", a clarifié Mamadou Touré.
Poursuivant, il a souligné que " cette année ", son département ministériel a pour ambition d'impacter 1.400.000 mille jeunes dans le pays.
Abordant dans un autre registre, la thématique du chômage, M. Touré a fait des précisions sur cette question.
Se fondant sur la définition de l'Organisation Internationale du Travail ( OIT), il a affirmé que le chômage correspond à trois critères cumulatifs selon cette cette organisation. A savoir, celui qui ne travaille pas, celui qui est apte à travailler et celui qui cherche un travail.
Par ailleurs, il a soutenu que selon des statistiques internationales, le taux de chômage est bas dans les pays dits pauvres alors qu'il est élevé dans les pays dits développés.
" Selon les statistiques du chômage, le taux de chômage est bas dans la plupart des pays pauvres alors qu'il est plus élevé dans les pays riches. Au Niger vous avez 0,4% de chômeurs, en Côte d'Ivoire 2,6% de chômeurs, au Mali et au Burkina Faso, c'est autour de 4 à 5% de chômeurs...Ce que nous, nous disons, c'est que les seuls critères du chômage ne reflètent pas la réalité. Parce que si on prend seulement le seul critère du chômage, ça masque la réalité ( en Afrique)", a estimé M. Touré.
C'est pourquoi, il a rappelé que la Banque mondiale soutient que " l'Afrique n'a pas un problème de chômage, mais de sous-emploi, un problème de travail précaire ".
L.Barro