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Société Publié le mercredi 4 septembre 2024 | Le Nouveau Réveil

Opération de déguerpissement tout azimut : Quand on accroît la vulnérabilité des populations

© Le Nouveau Réveil Par FN
Yopougon : déguerpissement des habitants du quartier de Gesco
Abidjan le 22 février 2024. Le district autonome d'Abidjan a entamé l'opération de deguerpissement des emprises de l'autoroute du Nord, notamment, dans le quartier Gesco, à l'entrée d'Abidjan.

Respect et considération, voici deux choses que réclament les populations déguerpies de conditions modestes et pour la plupart obligées de vivre dans des endroits peu commodes, infestes, à risques, parce que nous avons échoué à leur trouver un mieux-être. Quand d’autres, se contentent du clair de lune parce que n’ayant rien trouvé pour s’abriter. Les promesses électoralistes en lesquelles elles ont fondé un espoir, l'espoir de vivre heureux avec leur maigre moyen n'était rien d'autre qu'un leurre. On casse, on démolit, pour, dit-on, assainir, améliorer, embellir la ville. Mais au prix de quel dommage, de quel dégât, de quel sinistre social ? Sans relocalisation, sans dédommagement, sans relogement ? Non, ce n'est rien d'autre qu'un déguerpissement à visage inhumain. Ces habitants perdent leurs biens et leurs moyens de subsistance exacerbant leur vulnérabilité économique. C'est des milliers de populations qui devront trouver un espace pour y rester en cette période de rentrée... On casse les maisons, on casse les petits espaces de débrouillardise…Les familles modestes sont-elles devenues indésirables à Abidjan ?


GESCO, Andokoi, Zimbabwe, Pays-Bas, Angré Château, Nouveau CHU, etc… les bulldozers continuent de semer désolation dans les quartiers, chagrin et tristesse ; des familles sans voix, la douleur est plus que grande et muette, qu’on ne peut la décrire. Malgré les appels à mettre fin ou à réclamer les mesures qui s'imposent, l'État semble rester sourd et indifférent face à la situation de cette population désarmée. La société civile, le CNDH, Amnesty international et que sais-je encore. Tous les appels sont comme un coup d'épée dans la mer. Les populations sont désemparées et sans soutien, que ce soit au niveau moral, physique qu’économique. Et pourtant on dit gouverner le peuple, par le peuple et pour le peuple ; quel peuple ? Celui des quartiers chics et huppés ? Ou des cités bien construites, habitées par des bureaucrates. Ou ceux démunis, vivant dans des quartiers démunis ou tout manque, vers qui on se tourne à chaque saison électorale pour leur promettre monts et merveilles.


JEAN PRISCA

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