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Société Publié le mercredi 2 octobre 2024 | AIP

La 1ère vice-présidente de la FAAPA, Mme Barry Sana Oumou dévoile les grands axes de la 9ème réunion du conseil exécutif de la FAAPA à Abidjan (Interview)

Abidjan (AIP) - Après 2017, pour la seconde fois, Abidjan se prépare à accueillir une réunion du Conseil exécutif de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA). Pour l’occasion, la 1ère vice-présidente de la FAAPA, Barry Sana Oumou éclaire sur les motivations de l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP) à organiser cet événement, les enjeux liés à l’intelligence artificielle dans le métier de journalisme et les attentes pour le futur des agences de presse africaines.


Abidjan va abriter pour la deuxième fois, une réunion du comité exécutif de la FAAPA. Quelles sont les motivations de l’AIP pour organiser cette réunion ?


L’Agence Ivoirienne de Presse (AIP) a souhaité organiser la 9ème réunion du Conseil exécutif en Côte d’Ivoire, principalement pour démontrer son leadership, en se positionnant comme un média dynamique et hospitalier, mais aussi pour accroître sa visibilité nationale et internationale ainsi que son dévouement à faire progresser la Fédération.


Plusieurs autres motifs ont milité en faveur de cette décision notamment le renforcement des liens entre agences de presse en Afrique et la ferme volonté de continuer à tracer la voie d’un journalisme africain d’agence de presse plus fort, plus uni et plus influent.


Quel sera l’ordre du jour de cette réunion ?


La 9ème réunion du Conseil exécutif sera structurée autour de deux grands axes.


La cérémonie d’ouverture grand public dont la matinée sera consacrée à un panel sur l’utilisation de l’intelligence artificielle par les agences de presse et l’après-midi abordera les thèmes des fake-news et du fact-checking.


Une réunion à huis clos entre les membres du Conseil exécutif se tiendra le lendemain.


Elle consistera à présenter le rapport d’activités 2023 et le plan d’action 2024-2025 de la FAAPA, échanger sur le rapport final de la 7ème Assemblée générale de la FAAPA, programmer l’organisation des séminaires de formation, discuter sur les contributions au site web, sur l’état des cotisations financières, la coordination éditoriale, les accords de partenariats et enfin, l’annonce des résultats des trois grands prix FAAPA pour l’année 2024.


Pourquoi avoir choisi ce thème portant sur l’intelligence artificielle ?


Je pourrais commencer par dire que c’est à la mode actuellement. Mais pour être plus sérieuse, l’intelligence artificielle (IA) révolutionne l’écosystème médiatique en offrant des opportunités aux journalistes pour améliorer leur efficacité.


Elle permet l’automatisation des tâches comme la transcription et la rédaction, l’analyse des contenus pour corriger les erreurs, et la vérification des faits pour contrer la désinformation. L’IA peut aussi renforcer l’éthique dans le traitement de l’information. Cependant, elle a ses limites, notamment en matière de discernement et d’analyse critique, et il est essentiel de l’utiliser de manière responsable pour maintenir la confiance du public et améliorer la qualité des textes.


Quels résultats spécifiques espérez-vous voir émerger de cette rencontre d’Abidjan ?


La 9ème réunion du Conseil exécutif de la FAAPA à Abidjan marque une étape importante dans notre engagement commun à renforcer la collaboration régionale et l’innovation technologique dans le secteur des agences de presse en Afrique. Cette rencontre vise à améliorer les pratiques journalistiques, coordonner la lutte contre les fake-news et prendre des décisions stratégiques pour le développement futur de la Fédération.


Les résultats concrets incluent le renforcement des capacités, l’amélioration du site web, l’acquittement effectif de la redevance annuelle, l’examen du règlement intérieur et l’annonce des lauréats des Grands Prix FAAPA 2024.


Ces prix récompensent l’excellence et l’innovation dans le journalisme d’agence et permet d’intéresser le personnel aux activités de la FAAPA. Les catégories principales sont le meilleur article, le meilleur reportage vidéo et la meilleure photo. Les lauréats reçoivent un trophée, un diplôme, une enveloppe et un voyage au Maroc, tous frais payés.


Pourquoi l’AIP a-t-elle adhéré à la FAAPA ?


L’adhésion de l’AIP à la FAAPA relève d’une petite histoire : tout a commencé par une mission que j’ai effectuée à Rabat au Maroc en 2013, à la suite d’un audit réalisé sur l’AIP, et après une analyse sur le fonctionnement de toutes les agences de presse africaines. L’Agence marocaine de presse, Maghreb Arabe Presse (MAP), est apparue à mes yeux comme l’une des plus performantes dont je pouvais m’inspirer pour développer l’AIP. Et après ma visite, la FAAPA est née quelques mois après.


Qu’est-ce que l’AIP a gagné avec la FAAPA, 10 ans après sa création ?


En dix ans, l’AIP a gagné en visibilité nationale et internationale, renforçant ainsi sa crédibilité et son influence. Occupant la première vice-présidence de la FAAPA, l’AIP participe aux assises du Congrès mondial des agences de presse depuis 2016 et est membre du Conseil exécutif de l’Union des agences de presse islamique/OCI depuis 2015. Le réseautage et les partenariats ont permis un partage d’expériences et d’informations, enrichissant mutuellement les agences.


L’AIP a également bénéficié de formations continues au Centre de formation de la FAAPA, d’immersions dans des agences sœurs, et de la valorisation du travail de ses agents par divers prix. Ces échanges ont renforcé la capacité de l’AIP à informer avec rigueur et objectivité.


Enfin, l’AIP a relevé les défis de la transition numérique en intégrant de nouvelles technologies pour s’adapter aux habitudes des internautes, ce qui a permis à l’agence de se développer et de renforcer son rôle dans le paysage médiatique ivoirien voire africain.


Depuis la création des prix FAAPA, les journalistes de l’AIP se sont toujours hissés sur le podium. Quel est le secret ?


Le succès des journalistes de l’AIP aux prix FAAPA repose sur plusieurs facteurs : une organisation efficace au sein du comité éditorial, une formation continue annuelle, et des immersions professionnelles à l’étranger. Les journalistes échangent des idées et des bonnes pratiques via des groupes WhatsApp, renforçant ainsi leurs compétences.


Les lauréats se distinguent par leur créativité et leur originalité, explorant de nouvelles approches et racontant des histoires captivantes. L’AIP soutenue par sa tutelle, le ministère de la Communication, investit dans la formation et le développement professionnel de ses journalistes, les encourageant à participer à des concours et à se mesurer à des normes internationales. Cette combinaison d’éléments crée une culture d’excellence.


Quels sont vos espoirs pour l’avenir de la FAAPA et des agences de presse africaines ?


Les agences de presse africaines devront continuer à défendre leur indépendance éditoriale et à maintenir des normes élevées d’intégrité journalistique. Cela garantit la fiabilité et l’impartialité des nouvelles diffusées.


La FAAPA joue un rôle clé dans la promotion des agences de presse africaines grâce à un partenariat stratégique, elle collabore avec les autres groupements d’agences de presse régionales et mondiales et vice-versa (FANA, OANA, AMAN, LUNA/OCI...etc.


L’avenir de la FAAPA doit être inclusif, reflétant la diversité des cultures, des langues et des perspectives africaines. Grâce à la FAAPA, les agences de presse pourront obtenir un soutien accru de leurs gouvernements pour assurer leur pérennité et leur développement tout en adoptant des modèles économiques dynamiques.


Par Simon Benjamin Bassolé

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