En prélude au 10e sommet des think tank d’Afrique qui s’ouvre demain à Abidjan, la Cellule d’analyse de politiques économiques du Cires (CAPEC) a commémoré ses 30 ans d’existence ce mardi 8 octobre 2024, à Novotel, avec la participation de personnes venues de différents pays du continent. La célébration qui s’est fait sous le haut patronage du vice-président de la République, Tiemoko Meyliet Koné, avait pour thème : « La contribution de la CAPEC à la transformation structurelle de la Côte d’Ivoire et au renforcement de l’intégration sous régionale de 1993 à 2023. »
Créée en 1993, grâce à une collaboration efficace entre la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) et l’Etat ivoirien, les objectifs assignés à la CAPEC étaient de produire, pour le compte de l’administration ivoirienne, du secteur privé, de la société civile et institutions internationales, des travaux scientifiques d’intérêt destinés à éclairer la politique économique de la Côte d’Ivoire et de la sous-région ouest-africaine. Après 30 années d’exercice, consacrées à la production de connaissances pour faciliter la prise de décision et assurer le renforcement de capacité des cadres de l’administration nationale, il était important de marquer un arrêt pour faire le bilan et dégager les perspectives, selon le directeur de la CAPEC, professeur Alban Ahouré. Il a expliqué que c’était l’occasion de réfléchir aux moyens de renforcer davantage l’impact de la cellule pour les prochaines décennies
Dans sa conférence inaugurale, Ahoutou Koffi Emmanuel, ministre directeur de cabinet du Vice-président de la République, a partagé sa vision pour l’avenir de la CAPEC. Il a souligné l’importance pour la cellule de renforcer son esprit d’initiative en matière de recherche, en abordant des sujets cruciaux comme le changement climatique, l’intelligence artificielle, les technologies innovantes et le développement durable. Il a également insisté sur la nécessité d’intégrer les questions de jeunesse, notamment en matière de formation et d’employabilité, pour assurer leur insertion durable et leurs perspectives d’avenir. « Au-delà des études qui lui sont confiées, et dans le contexte nouveau caractérisé par de nombreux défis, il est un impératif pour la CAPEC de renforcer son esprit d’initiative en matière de recherche en abordant des sujets d’importance capitale », a affirmé Ahoutou Koffi Emmanuel.
Il a encouragé la CAPEC à produire et diffuser régulièrement des publications sur des thématiques économiques nationales, sous régionales et mondiales, afin d’optimiser son impact. Il a également proposé que la CAPEC organise régulièrement des conférences et forums pour renforcer son réseau et sa réputation en tant que centre influent d’échange d’idées.
Enfin, il a suggéré d’intensifier le rôle de la CAPEC dans la formation continue des décideurs et des professionnels de l’administration, et de mettre en place un prix annuel pour les jeunes chercheurs, tout en évoluant vers une structure institutionnelle plus robuste.
Le directeur de cabinet de la ministre de l’Economie, du Plan et du Développement, Mahoua Yéo, a admis également qu’au cours des 30 dernières années, la CAPEC a joué un rôle crucial dans la mise en œuvre des politiques économiques en Côte d’Ivoire et dans la sous-région ouest-africaine. Elle a développé un agenda de recherche qui tient compte des orientations de politiques économiques et des défis majeurs de la transformation économique des Etats, particulièrement de la Côte d’Ivoire.
Le professeur Alban Ahouré a exprimé l’engagement de son équipe à continuer d’œuvrer au service du développement de la Côte d’Ivoire et du continent africain. Il a rendu hommages aux pionniers qui ont laissé un héritage durable qui se perpétue à travers les nombreux projets mis en œuvre et les apports au développement de la Côte d’Ivoire.
An