Vavoua- Le secrétaire général du Syndicat des enseignants du primaire public de Côte d'Ivoire (SYEPPCI), Chérif Drissa, a dénoncé, vendredi 11 octobre, des intimidations visant les enseignants syndiqués en raison d'un mot d'ordre de grève réclamant l'octroi d'une prime aux fonctionnaires du secteur éducation-formation
Lors d'une tournée de mobilisation dans la région du Haut-Sassandra, Drissa a affirmé que le gouvernement devrait plutôt dialoguer avec les onze faîtières des syndicats éducatifs plutôt que d'utiliser des mesures coercitives pour faire échouer la grève. "Au lieu de déployer une grosse batterie d'énergie pour faire pression sur les chefs de services, le gouvernement ferait mieux d'ouvrir des discussions", a-t-il déclaré.
Des enseignants présents à la réunion ont rapporté avoir été menacés par leurs supérieurs hiérarchiques.
Le secrétaire général Drissa a également informé ses camarades que des responsables des ministères de l'éducation et de la formation effectuaient des tournées pour convaincre les chefs de services de s'opposer à la grève.
Selon lui, des inspecteurs de l'enseignement et des chefs d'établissements auraient reçu des instructions pour intimider les enseignants grévistes.
Les responsables syndicaux, en visite à Vavoua, se sont dits ouverts au dialogue et ont appelé les ministères concernés à privilégier les échanges avec les faîtières à l'origine du mot d'ordre de grève.
M. Drissa a rappelé que le préavis de grève déposé le 14 septembre 2024 visait à engager des négociations avec le ministère, mais les revendications n'ont pas été satisfaites jusqu'à présent.
Les onze faîtières du secteur éducation-formation prévoient une grève de trois jours à partir du 15 octobre 2024 sur l'ensemble du territoire national, avec l'octroi d'une prime comme revendication principale.
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