Le ministère de l’Économie, du Plan et du Développement à travers la Direction Générale de l’Économie (DGE), a officiellement lancé ce lundi un atelier consacré à l'élaboration des rapports sur les perspectives économiques et financières de la Côte d'Ivoire pour la période 2025-2029.
Cet atelier, ouvert ce mercredi et qui se tiendra du 14 au 18 octobre 2024 dans un hôtel à Cocody-Angré, réunit des experts pour examiner les défis économiques à venir, ainsi que l’intégration régionale dans le contexte de la CEDEAO et de l’UEMOA.
Organisé dans le cadre des mécanismes de surveillance multilatérale de ces deux organisations régionales, l'atelier vise à évaluer les développements économiques des trois dernières années (2021-2023), tout en formulant des prévisions pour la période à venir.
Durant ces 4 jours, les experts traiteront également des réformes récentes dans la fonction publique et de leur impact budgétaire, ainsi que des enjeux de l’intégration régionale à la suite de l'avènement de l'Alliance des États du Sahel (AES).
Lors de la cérémonie d'ouverture, le Directeur Général de l’Économie, M. Sansan Hien, a souligné la solidité de l'économie ivoirienne, soutenue par la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND) 2021-2025.
'' Grâce à l’exécution de ces plans, la Côte d'Ivoire devrait atteindre un taux de croissance du PIB de 6,1 % en 2024, après 6,5 % en 2023 '', a-t-il déclaré.
Il a également révélé que le volume des investissements pour 2023 s'élève à 12 241,8 milliards de FCFA, portant le taux d'exécution à 53,7 % du volume global des 59 000 milliards de FCFA prévus pour la période 2021-2023.
Cependant, malgré ces résultats encourageants, les défis régionaux et mondiaux persistent.
Selon Mme Akaffou Dorcas, Conseillère technique représentant la ministre de l’Économie du Plan et du développement, ''L'activité économique mondiale poursuit son amélioration, mais reste vulnérable face aux tensions géopolitiques et à l'inflation.''
Elle a également mis en exergue les menaces spécifiques à la région telles que le terrorisme, l’extrémisme violent et les changements anticonstitutionnels, qui compromettent la stabilité et la sécurité.
''Les déséquilibres induits par les crises successives (COVID-19, russo ukrainienne,sécuritaire) continuent d'éprouver nos principaux indicateurs continuent macroéconomiques. En effet, la consolidation budgétaire consistant à ramener le déficit budgétaire à moins de 3% du PIB nominal n'est pas encore
effective dans la plupart de nos Etats membres.
Bien que les pressions inflationnistes, soient en nette baisse, elles n'ont pas encore atteint les niveaux
d'avant crises. L'endettement a considérablement augmenté au cours de la période récente, constituant aujourd'hui, l'un des défis majeurs une décennie après l'atteinte de l'initiative PPTE'', a-t-elle dit.
Poursuivant, elle a fait savoir que ''Cela est essentiel pour assurer la consolidation budgétaire tout en maintenant le financement des secteurs moteurs de l'économie afin de préserver notre trajectoire de croissance'', a mentionné Akaffou Dorcas.
À l'issue de l'atelier, les rapports élaborés seront soumis pour amendement aux membres statutaires du Conseil National de Politique Économique (CNPE), avant leur validation par la ministre de l’Économie, du Plan et du Développement.
Ces documents, qui incluront des prévisions économiques à moyen terme et des recommandations politiques, devront être transmis aux Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA au plus tard le 31 octobre 2024.
Cet atelier marque une étape cruciale dans la poursuite de la convergence économique au sein de la région ouest-africaine, tout en offrant une plateforme d’échanges sur les nouvelles réformes économiques et les mesures à adopter pour faire face aux défis croissants.
EA