A l’instar de tous les pays ou œuvre cette institution, la Côte d’Ivoire a commémoré, le jeudi 14 novembre 2024, la 39è journée du Comité permanent Inter-Etats de lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS).
Organisée autour du thème national « Défis de l'irrigation et de la gestion de l'eau agricole en Côte d'Ivoire et perspectives pour une meilleure contribution à la sécurité alimentaire et nutritionnelle par le réseautage des coopératives productrices et exportatrices des produits du cru », cette rencontre fait suite à la commémoration régionale.
Le Comité permanent Inter-Etats de lutte contre la Sécheresse dans le Sahel a planché cette année sur les défis et problématiques qu’induisent les changements climatiques dans le monde en général et plus précisément dans les pays membres de ladite institution.
Face à l'irrégularité croissante des précipitations et à la dépendance de l’agriculture des pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest à 95% des eaux pluviales, les acteurs présents ont unanimement reconnu la nécessité de développer des systèmes irrigués performants et durables.
Ces derniers apparaissent comme une réponse efficace aux défis posés par les changements climatiques et à la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.
Pr. Ouattara Katiénéffooua Adama, directeur général des politiques d'intégration au ministère délégué auprès du ministère des affaires étrangères, de l'intégration africaine et des Ivoiriens de l'extérieur a insisté sur l’importance de ces travaux. « Le secteur agricole constitue l'un des piliers de l'économie ivoirienne. Grâce à une meilleure gestion de l'eau, les agriculteurs et agricultrices peuvent maximiser leurs rendements tout au long de l'année.
Il est impératif de relever les défis de l’irrigation pour non seulement assurer l’autosuffisance alimentaire, mais également améliorer les conditions de vie des populations agricoles », a-t-il affirmé.
Il a par ailleurs souligné que, malgré son potentiel hydrique considérable, avec des précipitations annuelles variant entre 1000 et 2500 mm et des cours d’eau abondants, la Côte d’Ivoire peine jusqu’à présent à exploiter ces ressources de manière optimale.
Selon Bié Hubert, le secrétaire permanent du comité national du CILSS en Côte d’Ivoire, cette journée représente l’occasion de faire le bilan des réalisations du CILSS dans le pays.
« Nous devons non seulement évaluer les progrès accomplis mais aussi envisager des solutions innovantes pour développer l’irrigation et renforcer la résilience de notre agriculture face aux aléas climatiques… On est obligé d'adresser cette question et surtout d'encourager les acteurs de l'agriculture qui sont à 80% des femmes », a-t-il déclaré.
Créé en 1973, le CILSS joue un rôle central dans la lutte contre la sécheresse et l’insécurité alimentaire dans la région sahélienne et en Afrique de l’Ouest. Cette 39è journée, riche en réflexions et en propositions, a confirmé l’engagement de la Côte d’Ivoire à s’inscrire dans cette dynamique régionale pour construire une agriculture plus résiliente et durable.
