Le Président du Conseil d’Administration (Pca) de la Mutuelle du Personnel du Ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique de Côte d’Ivoire (Mupemenet-ci), Boko Brou Michaël et son directeur exécutif, Agré Goa Lynx Bourgelat sont traduits devant la justice ivoirienne pour répondre de deux actes d’accusation.
Les deux responsables de la mutuelle qui ont décidé de licencier leur ancienne employée, Bouazo Emma, depuis le 22 mai 2024 avec pour motifs : "Insuffisance professionnelle ; Falsifications et manipulations de données comptables ; Intention délibérée de maintenir l’employeur dans l’incertitude".
Au regard de la gravité de ces accusations que l’employée licenciée juge diffamatoire et injurieux, elle a, alors traduit le directeur exécutif, Agré Lynx, signataire du courrier de licenciement ainsi que son ancien employeur, la Mupemenet-ci devant deux tribunaux.
Le premier procès étant le fait d’une citation directe devant le tribunal de la première formation correctionnelle, est conduit par le juge Dezahi pour « dénonciation calomnieuse » se fondant sur l’article 446 du code pénal ivoirien. « La Mupemenet-ci l’ancien employeur de ma cliente, par signature de son directeur exécutif, l’accuse de ‘’Falsifications et manipulations de données comptables ; Intention délibérée de maintenir l’employeur dans l’incertitude’’, lesquelles accusations écrites et signées que nous jugeons assez graves parce que non fondées. Il est donc normal que la partie accusant ma cliente vienne devant un juge du pénal pour apporter les preuves irrévocables de ces écrits.
Au cas échéants, ils devront répondre de leur acte qui est punissable par la loi ivoirienne », a soutenu Me Coulibaly N’Golo Daouda, avocat de Bouazo Lago. Le procès prévu donc devant le juge Dezhi le mardi 19 novembre dernier, au tribunal d’Abidjan-Plateau, a été reporté au mardi 10 décembre 2024 par le juge qui a jugé inadmissible l’absence du directeur exécutif et de son Pca qui se sont faits représenter par un avocat. « Pourquoi le directeur exécutif qui a signé le document est absent à ce procès. Dites-lui d’être présent le mardi 10 décembre. J’insiste sur sa présence physique à ce procès », s’est indigné le juge Dezahi.
Le second procès se déroule devant le tribunal du travail au Plateau présidé par Mme Atsin Kousso épse Adou. De ce côté, la mutuelle est poursuivie par son ex-employée pour la contraindre à lui reverser ses droits de licenciement après plus de 8 années de service. Le prochain procès étant prévu pour le jeudi 28 novembre prochain.
Ct