Face à la menace persistante de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomiase animale, une nouvelle initiative a été lancée le 12 décembre 2024 à Ferkessédougou, dans la partie septentrionale de la Côte d’Ivoire. Financé par l'Agence Française de Développement (AFD) via Intercoton et soutenu par le ministère de l'Agriculture et du Développement Rural, ce projet vise à renforcer la résilience des systèmes de culture du coton dans le nord de la Côte d'Ivoire.
Cinquante agents des services vétérinaires et d'Intercoton ont été équipés de pièges à mouches tsé-tsé et de matériel pédagogique pour lutter contre ce fléau. Le projet prévoit la création de 293 Comités Villageois de Lutte Anti-Vectorielle (CVLV) et la formation de leurs membres à l'utilisation de systèmes attractifs toxiques (SAT) pour capturer les mouches.
"Notre région, située à la frontière de la Côte d'Ivoire, du Mali et du Burkina Faso, est particulièrement exposée à la propagation des maladies animales", a déclaré Mme Toualy Kassedo Nina Bénédicte, directrice régionale des ressources animales et halieutiques. "Ce projet est essentiel pour protéger notre cheptel et garantir les moyens de subsistance de nos agriculteurs."
Ouattara Djakaria, coordinateur du projet RESCO au sein de la Direction des Services Vétérinaires, a souligné l'importance de l'engagement des communautés. "En responsabilisant les populations locales et en leur fournissant les outils et la formation nécessaires, nous pouvons efficacement lutter contre la mouche tsé-tsé et protéger notre bétail", a-t-il affirmé.
Les objectifs clés du projet sont entre autres sensibiliser la population aux dangers de la trypanosomiase et à l'importance de la lutte anti-vectorielle, former les membres des CVLV à la lutte contre la mouche tsé-tsé, installer plus de 8 000 pièges à mouches dans la région et renforcer la coopération transfrontalière pour prévenir la réintroduction de la mouche tsé-tsé.
Aly O. à Ferké
