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Économie Publié le lundi 30 décembre 2024 | AIP

Retro économique 2024 : l’économie ivoirienne toujours résiliente avec des perspectives de croissance solides

© AIP Par Dr
La ville d'Abidjan

Abidjan- L’économie ivoirienne toujours résiliente, malgré une légère modération de la croissance en 2024, avec un taux croissance de 6,1 % contre 6,2% en 2023, est caractérisée par sa diversification, une croissance portée par le secteur secondaire et tertiaire, un renforcement du dispositif énergétique et électrique, la réalisation d’infrastructures routières, en eau potable et la signature de diverses conventions internationales.


La Côte d’Ivoire parmi les 10 premières économies africaines


La Côte d'Ivoire fait désormais partie des 10 premières économies africaines en se classant à la 9ème place devant la Tanzanie. Elle est le 3ème pays d'Afrique francophone derrière l'Algérie et le Maroc et 2ème pays d'Afrique de l'Ouest derrière le Nigéria, a annoncé le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, au terme du Conseil des ministres du 08 mai 2024 à Abidjan-Plateau.


Le Chef de l'État, Alassane Ouattara, a salué cette performance remarquable, d’autant que la plupart des économies du top 10 africain reposent sur les industries extractives comme le pétrole et les minerais.


La Côte d'Ivoire a également rehaussé sa notation de Ba3 à Ba2, une reconnaissance de la solidité économique, selon l’agence de notation américaine Moody's, qui a dévoilé cette information en mars 2024. Cette révision positive de Moody's souligne l'amélioration de la capacité de la Côte d'Ivoire à honorer ses engagements financiers, réduisant ainsi le niveau de risque perçu par les investisseurs. Cette évaluation témoigne de la confiance de Moody's dans les avancées notables réalisées par la Côte d'Ivoire au cours de la dernière décennie, tant sur le plan économique que politique et social, ainsi que dans la conviction de l'efficacité des réformes gouvernementales à court et moyen termes.


Ce réajustement positionne la Côte d'Ivoire comme le deuxième meilleur crédit d’Afrique sub-saharienne, derrière le Botswana et partage la même catégorie de notation que des nations économiquement significatives telles que l’Afrique du Sud, le Brésil et le Vietnam.


La Côte d’Ivoire est également notée par Standard & Poor's (S&P) et Fitch, BB, perspective stable.


« Un prix de vente record » pour le cacao et une dynamique agricole encourageante


Le prix de vente du cacao fixé par les autorités ivoiriennes ont atteint un niveau record en 2024. Le gouvernement a augmenté les tarifs d’achat aux producteurs de 20 %, le 30 septembre 2024.


Le prix d’achat aux planteurs de Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, a été fixé à 1 800 francs CFA (2,70 euros) le kilo, un montant record après une année où les cours mondiaux ont déjà atteint des sommets. En avril 2024, le prix d’achat pour la récolte intermédiaire, qui durait jusqu’à septembre, avait été fixé à 1 500 francs CFA (2,20 euros), un montant déjà historique. En 2023, le prix était de 1 000 francs CFA (1,50 euro) le kilo. Le cacao ivoirien représente 45 % de la production mondiale, soit plus de deux millions de tonnes et compte pour 14 % du PIB de ce pays d’Afrique de l’Ouest.


Une hausse du prix d’achat du café est également à noter. Il est fixé à 1 500 francs CFA (2,20 euros), contre 900 francs (1,30 euro) en 2023. Quant au coton, son prix de vente est resté inchangé, soit à 310 F CFA/kg.


Par contre, une baisse du prix de la noix de cajou a été constatée. Pour la campagne 2024, le prix de la noix de cajou est fixé à 275 F CFA/kg, contre 315 en 2023.


Les projections pour la production de noix brutes de cajou pour la prochaine campagne sont encourageantes, estimées à 1 250 000 tonnes, soit une hausse de 5% par rapport à 2023. La transformation attendue devrait également connaître une croissance substantielle, passant à 320 000 tonnes, une augmentation prévisionnelle de 20% par rapport à 2023. La transformation locale a également enregistré une croissance significative de 94% entre 2021 et 2023, une tendance positive qui devrait se maintenir avec le démarrage prévu des activités de plusieurs unités en 2024.


Des investissements majeurs dans la réalisation d’infrastructures et l’accès aux service de base


Dans le cadre du Plan national de développement (PND) 2021-2025, plus de 3 000 milliards de F CFA ont été investis dans les infrastructures routières. Ces fonds ont permis de construire 260 km d’autoroutes, de bitumer 1 500 km de routes interurbaines et de renforcer 2 000 km de routes existantes.



Ainsi, les travaux d'aménagement du carrefour Akwaba, à Port Bouët, réalisés à 85% prendront fin entre décembre 2024 et janvier 2025. La construction de l'échangeur du grand carrefour de Koumassi exécutée à 43% est prévue s'achever en août 2025.


Le projet de construction des échangeurs aux carrefours de l’École de Police, de la Riviera 3 et de la Palmeraie, prendra fin en mars 2026. L’état d’avancement physique global des travaux des trois échangeurs est de 27%. À l’échangeur de Faya, le taux d’avancement est de 82%, et la fin des travaux est programmée pour avril 2025.


Le secteur de l’électricité bénéficie de 198 milliards de F CFA pour porter le taux de couverture nationale à 95 % en 2024. Parallèlement, un accord pour la mise en œuvre du projet d'Appui à la sécurité de l'eau et de l'assainissement (PASEA) financé par la Banque mondiale à hauteur de 825 millions de dollars à été signé. Il vise à sécuriser l’approvisionnement en eau potable et à améliorer l’assainissement dans les régions défavorisées du nord du pays.


Signature de divers d’accords internationaux, signe du dynamisme de l’économie ivoirienne


Les autorités ivoiriennes et les services du FMI sont parvenus en septembre 2024 à un accord concernant à la fois la troisième revue du programme de réformes économiques de la Côte d'Ivoire appuyé par les accords au titre du MEDC et de la FEC, et la deuxième revue du programme de réformes du changement climatique appuyée par l'accord au titre de la FRD. Des échanges ont également eu lieu dans le cadre des consultations de 2024 au titre de l'article IV.


L'accord MEDC/FEC porte sur un montant de 2,6 milliards de DTS (environ 3,5 milliards de dollars) et vise la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) pour un montant de 975,6 millions de DTS (environ 1,3 milliard de dollars), et ont été approuvés par le Conseil d'administration du FMI respectivement le 24 mai 2023 et le 15 mars 2024.


Par ailleurs, des investissements significatifs ont été actés lors du Salon international des ressources extractives et énergétiques (SIREXE 2024), tenu du 27 novembre au 1er décembre 2024, avec près de 4 000 milliards de F CFA engagés. Des intentions d'investissement seront aussi attendues lors de la 7è édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2025) prévu du 23 mai au 1er juin 2025, ainsi qu'au cours de plusieurs salons et forums économiques.


De plus, il est à noter la réalisation de deux centrales électriques majeures, thermique et solaire, signé par Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly avec les responsables des entreprises Songon Energies S.A, et Katiola Solar Power dans le cadre du plan énergétique national, qui prévoit une capacité de production de 8 600 MW d’ici 2040.


Dans le domaine de l’environnement, le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a obtenu, un appui financier de 100 milliards de FCFA de la Banque européenne d’investissement (BEI), mardi 12 novembre 2024, lors d’une cérémonie marquante l’annonce de l’accord de financement du programme de restauration durable des forêts, à la COP29, à Baku, en Azerbaïdjan.


Perspectives 2025 : Opportunités et défis


Avec un budget prévisionnel de 15 339,2 milliards de F CFA pour 2025, le gouvernement vise une croissance économique de 7 %, soutenue par des investissements dans les infrastructures, l’augmentation de la production de cacao en réponse à la hausse des prix du cacao, le développement des chaînes de valeur agro-industrielles, et le développement des hydrocarbures notamment l’exploitation du champ de Baleine. L’inflation devrait baisser en dessous de l’objectif de 3 % fixé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en 2025, grâce à l’augmentation de l’offre locale de denrées alimentaires.


Les opportunités du pays résident en son potentiel agricole et agro-industrielles propices au développement de chaine de valeur, en son fort potentiel à promouvoir l’économie verte dans divers domaines, dans la disponibilité des ressources minières variées et d’hydrocarbures, en son marché régional de 340 millions d'habitants et enfin en son potentiel touristique faiblement exploité.


Cependant des défis restent à relever. Il s’agit de l’atténuation de la forte vulnérabilité du pays aux changements climatiques et aux chocs externes, de la réduction de la fragilité dans les zones frontalières du nord, de la consolidation de la paix et de la stabilité politique avec l’élection présidentielle en octobre 2025, ainsi que le relèvement du taux de la pression fiscale.



bsp/tad/fmo

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