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Société Publié le mardi 7 janvier 2025 | AIP

Le combat humanitaire de « maman gourmandise » pour les enfants défavorisés (Reportage)

Sous les traits d’une influenceuse culinaire et créatrice de contenus en ligne, Zeinab Ghaddar Adra, alias « maman gourmandise », dissimule une vocation profonde pour l’action humanitaire. Bien au-delà des recettes savoureuses qu’elle partage avec ses abonnés, elle œuvre pour le bien-être des enfants démunis à Abidjan et dans les régions isolées du pays. Cette initiative de Zeinab Adra vise à protéger ces enfants et à les sortir de la rue.


Le vendredi 3 janvier 2025, comme chaque semaine, Zeinab a pris la route à bord d’un véhicule tout-terrain chargé de provisions destinées à la fondation « Sara » située à Yaou, dans le département de Bonoua.


Ce jour-là, 40 enfants dont l'âge varie entre cinq et 10 ans abandonnés et orphelins, rassemblés dans une vaste villa de plus de cinq pièces, attendaient avec espoir cette visite hebdomadaire. Leur peau marquée par des cicatrices mal soignées et leurs regards emplis de détresse se sont illuminés devant les repas nourrissants et les boissons apportés par leur bienfaitrice.


« Il y a plus d’un an, j’avais préparé une grande quantité de nourriture sans savoir quoi en faire. En traversant le quartier populaire d’Adjamé, j’ai croisé des enfants dormant dans la rue, livrés à eux-mêmes dans une misère poignante. Cette réalité m’a bouleversée et m’a poussée à agir », raconte-t-elle avec une émotion palpable.


Inspirée par cette expérience, la philanthrope a rapidement uni ses forces avec Sara Issaoui, une autre militante humanitaire. De cette collaboration est née la fondation « Sara », qui accueille depuis près de deux ans des enfants en situation de grande vulnérabilité. Aujourd’hui, la jeune femme Adra est reconnue comme une figure emblématique de la solidarité, soutenant également l’orphelinat « Grand Espoir » à la Riviera et un autre centre à Guiglo.


« À Guiglo, je prends en charge toutes les dépenses grâce à la générosité des donateurs », précise-t-elle.


Au delà d'un simple devoir moral


Pour Zeinab, aider les enfants défavorisés, qu’ils soient orphelins ou sans-abris, va bien au-delà d’un simple devoir moral. « C’est un engagement profond, un devoir du cœur. Ces enfants méritent une vie meilleure, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour leur offrir une enfance digne de ce nom », confie-t-elle.


Les dons reçus, parfois inattendus, lui permettent de répondre à des besoins urgents. « La semaine dernière, un donateur nous a offert un bœuf entier. Nous avons pu distribuer davantage de viande aux orphelinats », raconte-t-elle avec reconnaissance.


Son modèle repose sur une chaîne de solidarité où abonnés, bénévoles et donateurs unissent leurs forces. Parmi eux figure Silviane Ganh, une humanitaire ivoirienne vivant en France émue par la cause. En visite en décembre 2024, elle a financé un repas pour les enfants de la fondation « Sara ».Zeinab et Mme Ganh engagées pour une lutte commune en faveur des enfants défavorisés.


« Zeinab m’a permis de choisir le menu : les enfants ont opté pour de l’attiéké et du poisson fumé. Voir leurs visages s’illuminer m’a comblée de joie », témoigne-t-elle.


Dépensant environ trois à quatre millions par mois, Zeinab Ghaddar, "apôtre de la charité", a transformé des vies, et son influence s’étend grâce à un réseau toujours plus vaste. Elle incarne une citoyenneté active, prouvant que par des gestes de solidarité, chacun peut apporter des changements profonds. Son parcours demeure un modèle de vie, symbolisant l'espoir et la compassion envers ceux qui souffrent ou sont dans le besoin.


(AIP)

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