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Société Publié le mardi 14 janvier 2025 | Le Nouveau Réveil

Affaire forêt classée de Monogaga : Deux leaders communautaires ont comparu, hier

© Le Nouveau Réveil Par DR
La forêt

Vincent Djiropo et Dominique Mensah, deux leaders des peuples autochtones Winnin, originaires du Sud-ouest de la Côte d’Ivoire, ont comparu hier, lundi 13 janvier 2025, devant le juge d’instruction du Tribunal de première instance de San Pedro, 1 mois après leur détention par la police locale. 


Et pour cause, ces derniers ont été accusés des faits d’atteinte à l’ordre public et de divulgation de fausses informations dans le cadre d’un litige concernant la gestion d’une forêt protégée. 


Ils ont été rejoints, depuis lors, par 18 autres personnes, des ressortissants des cantons de la forêt classée de Monogaga, située dans la région de San-Pedro, accusés de trouble à l’ordre public par la justice ivoirienne, après avoir manifesté exigeant la libération de leurs leaders communautaires susmentionnés. 


Aussi ont-ils dénoncé l’accaparement de leurs terres, à travers un processus de privatisation controversée de la forêt classée de Monogaga, d’une densité de 39 828 hectares (98,000 acres), concédée à l’ONG ivoirienne Roots Wild Foundation (RWF) par l’État ivoirien, pour un projet d’aménagement agroforestier et éco-touristique. 


En février 2024, RWF s’est vu confier le projet d’aménagement de cette forêt classée en 1973, qui était gérée jusqu’à lors par le ministère des Eaux et forêts, avec pour objectif de développer l’agroforesterie, de promouvoir la conservation des reliques de forêts et de la faune, et de transformer le littoral en une destination touristique de renommée internationale.  


En dépit de son statut de protection, elle est restée habitée par des communautés au cours des 50 dernières années, y compris les peuples autochtones Winnin, dont l’existence en dépend également. 


Selon Daleba Nahounou, coordonnateur du programme ‘’Justice sociale et climatique’’, ”au sein de la branche ivoirienne de l’ONG internationale Jeunes volontaires pour l’environnement (JVE), les villageois n’auraient pas été pris en compte dans la mise en œuvre de ce projet.


P. KONAN (Stagiaire)

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