Dans le cadre de sa mission de développement des PME ivoiriennes, la Société de Conseil et d’Assistance aux PME de Côte d’Ivoire (SOCACI) a organisé, du 28 février au 1er mars 2025, à Assinie, un séminaire stratégique. Cette retraite visait à définir un modèle économique robuste pour assurer la viabilité de la SOCACI et en faire un acteur majeur de croissance des PME. L’objectif était de définir un plan d’action stratégique pour renforcer le rôle de catalyseur de croissance de la structure et identifier des actions concrètes pour transformer les PME.
Avec un capital de 5 milliards de Fcfa, cette structure, dont l’actionnariat est détenu par la CGECI, la FIPME, l’UNIPL et la FNIH, est cruciale pour le secteur privé dans ses efforts d’accompagnement et de financement des PME. Cette initiative bénéficie de l’appui du ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, représenté par Dr SylverKonan, directeur général de la Promotion des PME et de l’Artisanat. Il a souligné le rôle clé de la SOCACI dans l’écosystème des PME et s’est dit persuadé que les conclusions du séminaire permettront de définir des perspectives pertinentes et de voir comment des initiatives conjointes du gouvernement et du secteur privé peuvent créer un environnement favorable aux PME. Il a également présenté le dispositif d’accompagnement des PME mis en place par le ministère et donné les orientations stratégiques du gouvernement à leur égard.
Le président du conseil d’administration de la SOCACI, Ali Badini, également administrateur et DG de Crédit Acess, a assuré que le conseil est résolument engagé à apporter du développement aux PME, essentielles au tissu productif ivoirien. « La SOCACI va connaître un virage important pour amener les PME à être le fer de lance de notre tissu productif. Nous mènerons d’autres activités importantes pour atteindre les objectifs fixés », a-t-il affirmé.
Le séminaire a permis d’actualiser et de renforcer le plan stratégique qui guidera la SOCACI pour transformer les PME en champions nationaux et internationaux. Il s’agissait également de définir des actions concrètes et mesurables pour 2025, de renforcer la gouvernance et la collaboration entre les parties prenantes, et de mettre en place des mécanismes de suivi et d’évaluation pour garantir la mise en œuvre du plan.
Présenté par la directrice générale, Mme Sophie Oyourou, le plan d’action élaboré en 2023 a été commenté par les séminaristes en vue de son optimisation. Il ressort du diagnostic établi, basé sur une enquête de la Banque Mondiale, que 94% des PME formelles sont de petite taille et que 75% d’entre elles n’atteignent pas trois ans d’activité. « Il y a une bonne dynamique de création des PME, avec plus de 3000 nouvelles entreprises par an, mais 2250 d’entre elles meurent, ce qui dénote une mortalité infantile assez grave », a expliqué Dr Oyourou. L’informel domine dans beaucoup de secteurs, notamment l’agriculture et l’élevage.
Un grand nombre de structures d’accompagnement des PME existent, tant institutionnelles que privées, mais leurs actions sont disparates et souvent mal perçues. De nombreux besoins des entreprises ne sont pas couverts en termes d’offres d’accompagnement en services non financiers, notamment la sous-traitance, le développement des services, et l’accompagnement des PME en difficulté. Il n’y a pas de financement pour la création des PME et, quand il existe, il est souvent de court terme.
E Akani
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