L’Université Nangui Abrogoua (UNA) d’Abobo-Adjamé a abrité au sein de son établissement ce mercredi 09 Avril 2025 une conférence magistrale autour du thème : '' Politique environnementale du gouvernement : innovation, défis et perspectives pour le développement durable ''. Une initiative saluée par les autorités universitaires et gouvernementales, qui place la problématique environnementale au cœur des débats académiques et nationaux.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence du Directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Kobéa Arsène, qui a souligné l’importance de cette initiative. Il a mis en lumière le partenariat stratégique entre les institutions ministérielles, qualifiant cette synergie d' ''excellence interministérielle'' au service du développement durable.
Selon lui, '' il est urgent de former des générations de citoyens conscients, capables de proposer des solutions adaptées à nos réalités environnementales''.
Il a aussi insisté sur la nécessité de mutualiser les efforts et de créer un espace académique ouvert à la collaboration, afin de soutenir les actions de terrain et valoriser les acteurs du développement durable.
La présidente de l’Université Nangui Abrogoua, Véronique Yoboué, a quant à elle rappelé l’importance du lien vital entre l’homme et la nature. '' Préserver notre environnement, c’est garantir notre avenir. La transition écologique est une opportunité majeure pour repenser notre mode de vie et bâtir un futur durable '', a-t-elle déclaré. Elle a exhorté les parties prenantes à intensifier concrètement les actions environnementales et a salué l’engagement des experts et partenaires mobilisés pour cette conférence.
Invité à cette cérémonie, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, M. Jacques Assahoré, a exprimé une '' conviction forte '' à travers sa présence. Il a alerté l'assemblée sur les menaces du dérèglement climatique, indiquant que le mois de mars 2025 a été l’un des plus chauds jamais enregistrés. '' Ce dérèglement menace nos infrastructures, nos écosystèmes, l’agriculture et même la production d’électricité. L’eau de surface devient rare, les maladies se multiplient, et certaines infrastructures s’effondrent'', a-t-il précisé.
Le ministre de l'environnement a évoqué un rapport de la Banque mondiale, qui prévoit une perte de 15% du PIB ivoirien si aucune action n’est entreprise contre les effets du changement climatique. Il a appelé à une mobilisation immédiate sous l’impulsion du Président de la République, Alassane Ouattara.
Plusieurs thématiques clés ont été abordées durant la conférence, notamment : la protection de la biodiversité, le nouveau code de l’environnement, et les outils de gestion des questions climatiques en Côte d’Ivoire.
À ce sujet, l’experte Rachel Botti Douayoua a présenté une communication sur les instruments de gouvernance climatique. Elle a souligné la nécessité de '' limiter l’élévation de la température, renforcer les capacités d’adaptation, et aligner les flux financiers sur les objectifs climatiques ''.
Pour elle, la lutte contre le changement climatique passe par des démarches structurées et une gouvernance environnementale efficace.
Elle a fait savoir pour clore, que cette conférence s’inscrit dans une dynamique nationale et académique visant à positionner la Côte d’Ivoire comme un acteur majeur de la transition écologique en Afrique de l’Ouest.
EA