Une nouvelle campagne de sensibilisation portée par un collectif d’acteurs de la société civile a été lancée pour informer le grand public sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) sécurisée, telle qu’autorisée par l’article 427 nouveau du Code pénal ivoirien.
La démarche poursuit plusieurs objectifs clairs : encourager l’accès à une IVG sécurisée en sensibilisant aux dangers des pratiques clandestines, lutter contre la stigmatisation en ouvrant le dialogue autour de l’avortement, et mobiliser les acteurs communautaires, les professionnels de santé ainsi que les jeunes.
La campagne met en avant l’existence d’un cadre légal en Côte d’Ivoire qui autorise et encadre l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans des conditions bien définies. L’objectif est de faire connaître ces dispositions juridiques afin que chaque femme puisse exercer ses droits en toute connaissance de cause.
"L'article 427 Nouveau du code pénal offre une reconnaissance légale de l'avortement sous conditions. Les femmes concernées doivent pouvoir accéder à une prise en charge sans risque et sans jugement ", a estimé le document regrettant que " de nombreuses femmes ignorent leurs droits ou font face à des obstacles ".
La campagne rappelle l’importance de cibler des publics clés pour une diffusion efficace de l’information : les jeunes (15-35 ans), les femmes en âge de procréer (15-49 ans), mais aussi les prestataires de santé, les créateurs de contenus et les journalistes, véritables relais d’opinion au sein des communautés.
A la fin de cette campagne de sensibilisation, le Réseau africain de l'éducation pour la santé et la citoyenneté veut encourager à la création d'un environnement bienveillant et sans jugement pour les femmes concernées.
L’initiative vise également à favoriser la diffusion d’informations fiables, accessibles et sans jugement sur l’IVG en Côte d’Ivoire, tout en mobilisant les acteurs communautaires et médicaux pour garantir un accès réel et équitable aux soins.
Malgré le cadre légal de l'avortement en Côte d'Ivoire, l'accès à l'information et aux soins sécurisés reste limité.
L'article 427 nouveau du code pénal ivoirien autorise désormais l'interruption volontaire de grossesse (IVG) sous certaines conditions.
Notamment, lorsque la vie de la femme est en danger, lorsque la femme est enceinte à la suite d'un viol ou d'un inceste et lorsque la grossesse met en péril la santé physique ou mentale de la femme.
L.Barro