Une trentaine d’acteurs issus d’instances régionales et internationales se sont réunis ce mardi 29 avril 2025 à Abidjan-Cocody dans le cadre d’un atelier consacré à la présentation et à la discussion des propositions sur les engagements climatiques.
L’objectif principal de cette rencontre était de faire le point sur les acquis du projet conduit par Inades-Formation, d’exposer sa position dans les politiques climatiques, et surtout, de lancer un appel pressant aux institutions régionales pour soutenir les initiatives d’atténuation, d’adaptation et de résilience des populations rurales d’Afrique subsaharienne.
Au fil des échanges, les participants ont pris connaissance des axes majeurs du projet, tandis que des questions d’éclaircissement ont permis de mieux cerner les ambitions portées par Inades-Formation.
À cette occasion, Sena Kwaku Adessou, secrétaire général de l’Institut Africain pour le Développement économique et Social (Inades-Formation), a rappelé que le changement climatique n’est plus une abstraction dans nos pays, mais une réalité palpable. Il a alerté sur les perspectives inquiétantes en matière de production agricole. Selon lui, les rendements à l’hectare des cultures de base comme le mil, le maïs ou encore le sorgho pourraient drastiquement chuter au cours des dix à quinze prochaines années si rien n’est fait.
Face à ce constat, il a insisté sur la nécessité de mobiliser les institutions régionales telles que la CEDEAO et l’UEMOA autour d’une action climatique concertée. « Nous voulons sincèrement les inviter à financer les actions en faveur des communautés, surtout rurales, qui vivent les impacts directs du dérèglement climatique : inondations, sécheresses, vagues de chaleur… », a-t-il plaidé avec force. Il a souligné que pour sa part, Inades-Formation a bénéficié du soutien de l’Agence basque de coopération et de solidarité pour mener des actions dans onze pays africains, en partenariat avec des acteurs locaux. L’atelier d’Abidjan marquait ainsi l’aboutissement de ce projet. « Nous avons voulu présenter les résultats de ce travail et sensibiliser les acteurs pour qu’ils s’approprient ces dynamiques », a-t-il ajouté.
Profitant de la tribune, il a lancé un appel aux autres partenaires tels que la Banque africaine de développement (BAD), la BOAD, l’AFD et l’Union européenne afin qu’ils s’impliquent davantage dans les efforts de la Côte d’Ivoire pour faire face à la crise climatique.
De son côté, Manasseh Nshimiyimana, chargé du plaidoyer et de la prospective au sein de l’organisation, a précisé que ce projet vise à capitaliser les expériences liées à la lutte contre le changement climatique.
Il a expliqué que l’atelier a permis de partager une note d’orientation et une note politique appelant les instances régionales, les communautés locales, les organisations de la société civile et les agences étatiques à conjuguer leurs efforts pour formuler des politiques et stratégies en faveur de l’action climatique.
Cyprien K.
