Le président de la Confédération syndicale Plateforme nationale des travailleurs de Côte d'Ivoire ( CS-PFN), Théodore Gnagna Zadi, estime que la trêve sociale permet de briser le mur de méfiance entre les syndicats et le gouvernement, créant ainsi un climat favorable à la pratique de l'activité syndicale.
S'exprimant le jeudi 1er mai 2025 lors de la célébration de la fête du travail à Abidjan, Gnagna Zadi a souligné l'importance de cette démarche pour dépasser les antagonismes et construire un dialogue constructif entre les syndicats et le gouvernement.
"Camarades syndicalistes, je vous exhorte à vous approprier ce nouveau paradigme en dépit de quelques insuffisances liées à une mauvaise interprétation", a déclaré le président de la Confédération syndicale Plateforme nationale des travailleurs de Côte d'Ivoire.
Selon M. Zadi, la trêve sociale offre une opportunité précieuse de briser ce cycle de confrontation. En suspendant temporairement les actions de protestation et en s'engageant dans des discussions ouvertes et sincères, les syndicats et le gouvernement peuvent créer un espace propice à l'écoute et à la recherche de solutions pérennes.
"Je voudrais réaffirmer notre attachement au dialogue. Car il ne saurait y avoir de dialogue véritable sans écoute, sans respect de l'autre, sans volonté sincère de résoudre les problèmes. Or la signature de la trêve sociale nous donne cette opportunité de poser nos préoccupations dans un cadre apaisé. Pour nous, le temps des discours sans lendemain, des grèves inopérantes comme mode de résolution de nos problèmes est résolu", a expliqué Théodore Gnagna Zadi.
Pour rappel, les points saillants de la trêve sociale 2022-2027 portent sur l’instauration d’une prime exceptionnelle de fin d’année dite "prime ADO", représentant le tiers (1/3) du salaire mensuel indiciaire de base, la revalorisation de l’indemnité de transport des fonctionnaires et agents de l’Etat, la revalorisation des allocations familiales, l’extension du bénéfice de l’indemnité contributive de logement aux fonctionnaires et agents de l’Etat qui n’en bénéficiaient pas, et la bonification des taux anciennement en vigueur.
A ces acquis, s'ajoute l’adoption d’un nouveau Statut général de la Fonction publique, la création d’un comité consultatif de la Fonction publique et l’institution de comités sectoriels de dialogue social dans les ministères.
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