Le ministère ivoirien des Finances et du Budget, a accueilli ce jeudi 23 Mai 2025 la cérémonie de présentation du rapport du Fonds Monétaire International (FMI) sur les perspectives économiques régionales de l’Afrique Subsaharienne (édition Avril 2025) dénommé '' Une reprise interrompue ''.
Ce rendez-vous de haut niveau, tenu en présence de nombreuses institutions internationales, a permis de dresser un état des lieux de la dynamique économique régionale, tout en mettant en lumière les orientations stratégiques pour une croissance durable.
Dans son exposé principal, M. Amadou Sy, Directeur adjoint du département Afrique du FMI, a souligné que l’Afrique subsaharienne a enregistré une croissance économique supérieure aux prévisions en 2024, fruit d’importants efforts de réforme dans les 45 pays de la région.
Toutefois, cette dynamique pourrait être ralentie en 2025, notamment en raison de l’impact des mutations des politiques commerciales mondiales, de la baisse des prix des matières premières et des tensions géopolitiques.
Le FMI a articulé sa stratégie autour de trois tendances positives (l'amélioration de l'accès aux marchés, la mutation rapide de l’environnement mondial, les avancées des réformes structurelles), trois défis majeurs (les chocs exogènes, la stagnation des revenus, le chômage des jeunes) et trois priorités pour l’action publique notamment le Développement du secteur privé à travers la gouvernance, l’infrastructure et les compétences; la création d’emplois par l’assouplissement des barrières du secteur formel et la valorisation de l’informel et le renforcement de la résilience via l’intégration régionale commerciale et financière.
A cette occasion le ministre ivoirien des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a salué la pertinence du rapport et a partagé la vision de la Côte d'Ivoire.
Selon lui, le pays a enregistré une croissance économique de 6 % en 2024, avec des projections de 6,5 % en 2025, soit 2,7 points au-dessus de la moyenne régionale.
Cette performance est portée par le dynamisme de l’industrie extractive, des investissements stratégiques dans les secteurs productifs et le développement du secteur privé.
Il a également mis l’accent sur la nécessité de prendre en compte les risques sécuritaires et géopolitiques, avant de plaider pour une mise à jour régulière des perspectives économiques, en insistant sur une meilleure anticipation des crises.
Dans un autre point crucial sur la gestion de la dette publique, le ministre a appelé à une meilleure prise en charge des réalités africaines par les agences de notation internationales, et a proposé la création d’une agence de notation africaine indépendante.
Il a souligné l’importance de réformes fortes et de rigueur budgétaire, pour permettre aux pays africains de gagner en autonomie et en crédibilité économique.
La représentante du PNUD en Côte d’Ivoire, Blerta Cela, a rappelé les initiatives de son institution, notamment les projets de dialogue pour la paix et la promotion de la Zone de libre-échange continentale (ZLECAF).
De son côté, Aminata Touré, représentante résidente du FMI en Côte d’Ivoire, a salué la résilience économique ivoirienne face aux crises successives et les réformes macroéconomiques ciblées mises en œuvre.
Elle a affirmé que ''La Côte d’Ivoire est un exemple de stabilité retrouvée, avec une trajectoire de croissance qui démontre l’efficacité des réformes entreprises''.
Au cours d'un panel regroupant les différentes institutions, les participants ont soutenu le rapport du FMI, à travers ses recommandations stratégiques, offrant aux pays d’Afrique subsaharienne un cadre clair pour naviguer entre les incertitudes mondiales et bâtir une croissance inclusive.
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