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Économie Publié le samedi 31 mai 2025 | Abidjan.net

60ème Assemblée Annuelle de la BAD / Diaby Mariame (PDG de AYUF HOLDING) : « Avec l’engagement de la BAD, nous pouvons accélérer cette transformation et bâtir une Afrique forte, connectée et prospère. »

60ème Assemblée Annuelle de la BAD / Diaby Mariame (PDG de AYUF HOLDING) : « Avec l’engagement de la BAD, nous pouvons accélérer cette transformation et bâtir une Afrique forte, connectée et prospère. »
© Abidjan.net Par DR
60ème Assemblée Annuelle de la BAD / Diaby Mariame (PDG de AYUF HOLDING) : « Avec l’engagement de la BAD, nous pouvons accélérer cette transformation et bâtir une Afrique forte, connectée et prospère. »
En marge de la 60ème Assemblée Annuelle de la BAD, qui s’est tenue du 26 au 30 mai 2025 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, Diaby Mariame, PDG de AYUF Holding, un consortium ivoirien regroupant sept entreprises, a participé à un panel de haut niveau sur le thème « Dévoiler l’avenir – 10 ans de connexion avec l’Afrique & Lancement du magazine Integrate Africa », le lundi 26 mai 2025.

En marge de la 60ème Assemblée Annuelle de la BAD, qui s’est tenue du 26 au 30 mai 2025 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, Diaby Mariame, PDG de AYUF Holding, un consortium ivoirien regroupant sept entreprises, a participé à un panel de haut niveau sur le thème « Dévoiler l’avenir – 10 ans de connexion avec l’Afrique & Lancement du magazine Integrate Africa », le lundi 26 mai 2025.


Aux côtés de leaders engagés tels que John Woods, Professeur de la Faculté de droit Howard et Fondateur de l'incubateur de développement Marcus Garvey, Bogolo KENEVWENDO, Ministre des mines du Botswana, Ahunna EZIAKONWA, Secrétaire générale adjointe et directrice, PNUD Afrique, et Claire AKAMANZI, Directrice générale NBA Afrique, sous la modération de Vincent NMEHIELLE, Secrétaire général du Groupe de la BAD, ce panel a permis d'échanger sur la dernière décennie d’intégration régionale, posant les jalons d’une nouvelle histoire africaine à écrire ensemble, tout en mettant l'accent sur l'autonomisation des femmes dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).


En réponse à la question de savoir comment la BAD peut soutenir les femmes dans la fabrication de produits destinés au marché de la ZLECAf, Diaby Mariame a exprimé sa conviction que les femmes africaines, riches de talent et d'ambition, doivent passer du commerce à la fabrication locale de biens compétitifs « Made in Africa ». Pour cela, il est essentiel de garantir un accès adéquat au financement, aux équipements, à la formation et à la création d'infrastructures. « En tant que femme chef d’entreprise opérant dans l’industrie, je sais que les Africaines débordent de talent et d’ambition. Partout sur le continent – de Lagos à Lomé, de Nairobi à Bangui – les femmes sont des piliers de nos économies. Beaucoup dirigent des commerces, des coopératives agricoles, des start-ups prometteuses », a affirmé Mme Diaby. Elle a toutefois souligné certaines difficultés, notamment l’accès limité aux financements, le manque d’équipements modernes, une formation technique insuffisante, sans oublier certaines barrières culturelles dans des secteurs traditionnellement masculins. La Banque africaine de développement (BAD) a un rôle crucial à jouer pour lever ces obstacles et libérer le potentiel de nos entrepreneures.


Pour elle, la BAD peut jouer un rôle clé en renforçant les capacités, en soutenant des programmes de formation technique, d'incubation et de mentorat pour professionnaliser les entrepreneures. « Mon parcours à la tête d’AYUF Holding illustre cette dynamique : de pionnière en architecture événementielle à prestataire sur des événements majeurs tels que la COP15 ou la CAN 2023, j’ai pu constater l'impact des équipes mixtes et compétentes. Lorsque les femmes sont soutenues, elles transforment l’économie locale et régionale », a-t-elle soutenu.


Elle a poursuivi en affirmant qu’en soutenant cette montée en puissance, la BAD permet aux femmes africaines de devenir des actrices clés de l’industrialisation continentale. Car lorsque les femmes gagnent, c’est toute l’Afrique qui en bénéficie.


« Pour moi, l’intégration n’est pas un concept abstrait, mais une réalité qui offre aux entreprises comme la mienne la possibilité d’opérer au-delà des frontières, d’exporter, de recruter et de croître. Chez AYUF, nous avons pu nous implanter au Liberia, au Mali ou en Côte d’Ivoire grâce à l'amélioration des conditions d’intégration », poursuit-elle. « J’ai fondé cette entreprise spécialisée dans la construction modulaire et l’architecture événementielle, étant l’une des rares femmes dans ce secteur en Côte d’Ivoire. Il a fallu redoubler d’efforts pour convaincre, trouver des partenaires financiers et bâtir une expertise technique. Aujourd’hui, plus de 15 ans plus tard, AYUF est devenu un groupe présent dans plusieurs pays : d’Abidjan à Bamako en passant par Monrovia, nous avons pu réaliser des projets au-delà de nos frontières. Par exemple, lors de la COP15 organisée à Abidjan en 2022, mon entreprise a été chargée de l’installation de toutes les structures éphémères d’accueil – tentes, mobiliers, décors – pour ce sommet international sur la désertification. Ce défi, nous l’avons relevé grâce à une équipe locale compétente où figuraient de nombreuses femmes ingénieures, techniciennes et logisticiennes. De même, quand la Côte d’Ivoire s’est préparée à accueillir la Coupe d’Afrique des Nations 2023, AYUF a contribué à la mise en place d’espaces événementiels pour cet important rendez-vous sportif panafricain. J’y ai vu des Africaines et des Africains de divers pays travailler main dans la main pour un objectif commun. Ces expériences m’ont convaincue que lorsqu’on donne aux femmes les moyens de participer à de tels projets, elles excellent et ouvrent la voie à d’autres », a expliqué Mme Diaby.


Selon le PDG de AYUF Holding, l’Afrique dispose de tous les atouts pour réussir : une jeunesse dynamique, des entrepreneurs audacieux et des femmes leaders. Il est impératif que les structures œuvrent à ouvrir les routes, harmoniser les règles et croire en notre potentiel collectif. « Quand j’ai voulu étendre AYUF Holding dans la sous-région, j’ai compris immédiatement l’importance d’une Afrique sans barrières : pouvoir acheminer nos modules de construction et notre matériel événementiel d’un pays à l’autre, recruter des collaborateurs au-delà des frontières, trouver des fournisseurs africains compétitifs – tout cela est facilité lorsque nos politiques économiques sont harmonisées et nos infrastructures interconnectées. À l’inverse, chaque obstacle – un poste-frontière lent, une différence de réglementation technique, un coût d’itinérance télécom prohibitif – freine notre élan. Aujourd’hui, malgré des progrès récents, nous savons que l’intégration africaine reste inachevée. Le chiffre parle de lui-même : seulement 15 % du commerce total des pays africains se fait avec d’autres pays africains. Autrement dit, 85 % de nos échanges traversent encore des océans plutôt que des frontières africaines. À titre de comparaison, en Europe, ce chiffre dépasse 65 %. Cette situation doit changer, et la ZLECAf – ce marché commun de 1,3 milliard de personnes – est une formidable opportunité pour y parvenir. Mais ouvrir les marchés sur le papier ne suffit pas : il faut que, sur le terrain, les routes, les règles et les financements suivent. L’intégration africaine n’est plus un rêve : c’est une réalité en marche. »


« Avec l’engagement de la BAD, nous pouvons accélérer cette transformation et bâtir une Afrique forte, connectée et prospère », a-t-elle conclu.


Diaby Mariame a également félicité le nouveau président élu de la BAD. Pour elle, au regard de son parcours, nul doute qu’il fera un excellent travail à la tête de cette institution.


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