La Commission électorale indépendante (CEI) a procédé, mercredi 18 juin 2025, à une séance de sensibilisation et d'explication sur le mécanisme du parrainage citoyen, à Man, dans la région du Tonkpi.
Cette mission qui s’inscrit dans le cadre des préparatifs de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, visait à informer les acteurs locaux sur les modalités de cette exigence constitutionnelle, en vigueur depuis 2020.
La rencontre, présidée par le préfet du département de Zouan-Hounien, Moussa Dao, au nom du préfet de région, a rassemblé le corps préfectoral, des représentants de la société civile, des ONG, des chefs de communautés, des organisations féminines et de jeunesse, des guides religieux, des chefs traditionnels ainsi que des syndicats de transporteurs et commerçants.
« La Côte d’Ivoire va vivre une élection capitale qui est celle de la présidentielle d’octobre 2025 et pour ce faire, il y a des conditions à remplir pour les candidats à la candidature de cette élection », a expliqué le superviseur de la CEI en charge des régions du Tonkpi et du Bafing, Pierre Adjoumani Kouamé, relevant que l’une de ces conditions est l’obtention du parrainage citoyen.
Selon M. Adjoumani, ce mécanisme permet de s’assurer que chaque candidat dispose d’un soutien populaire significatif.
Une vue des participants à la rencontre de sensibilisation sur le mode opératoire du parrainage citoyen à Man.
La CEI prévoit de démarrer cette opération de collecte des parrainages à partir du 1er juillet 2025. À cet effet, des collecteurs seront déployés dans toutes les régions pour recueillir les signatures des électeurs.
Pour sécuriser ce processus, l’institution électorale a introduit un système biométrique. Ce changement vise à pallier les dysfonctionnements du système manuel utilisé précédemment, qui avait permis à certains électeurs de parrainer plusieurs candidats.
« Par le passé, cela se faisait manuellement et des soucis avaient été enregistrés avec des électeurs qui donnaient leur caution à plusieurs candidats à la fois », a-t-il rappelé.
En ce qui concerne les critères chiffrés, chaque candidat devra recueillir au moins 1 % de l’électorat dans chacune des 17 régions retenues. Toutefois, dans les zones où la connectivité est faible, une collecte manuelle sera autorisée.
Le délégué a reconnu que ce mode comporte des risques de doublons, mais la loi prévoit une procédure corrective. « Quand cela est avéré, la loi donne au candidat victime d’un double parrainage de retourner sur le terrain et en 48 heures remplacer ce doublon », a fait savoir le délégué de la CEI.
Il a également attiré l’attention sur les conséquences légales encourues par les électeurs qui multiplieraient les parrainages. « La loi sanctionne tous ceux qui s’adonnent au jeu de donner leur caution à plusieurs candidats », a-t-il averti, appelant chacun à faire preuve de civisme et à soutenir le candidat de son choix de manière unique.
Cette séance d’information a permis aux participants de mieux cerner les enjeux et les modalités du parrainage citoyen. Le délégué a souligné que ce dispositif vise à éviter les candidatures non fondées et à renforcer la légitimité démocratique des candidats à travers l’implication directe des électeurs dans le processus de sélection.
