x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le vendredi 4 juillet 2025 | Abidjan.net

Côte d’Ivoire : Le 7ᵉ Forum Africain sur les Statistiques de Genre plaide pour des données solides au service de l’égalité

Côte d’Ivoire : Le 7ᵉ Forum Africain sur les Statistiques de Genre plaide pour des données solides au service de l’égalité
© Abidjan.net Par Jean-Baptiste EBOUCLE
ONU Femmes au 7e Forum Africain sur les Statistiques de Genre : Cap sur l’accélération de l’égalité en Afrique
Abidjan, 3 juillet 2025 - ONU Femmes a pris part activement au 7e Forum Africain sur les Statistiques de Genre, un événement de haut niveau rassemblant des experts venus de plus de 50 pays africains. Cette rencontre stratégique vise à renforcer la production et l’utilisation des données sensibles sur le continent, en vue d’éclairer les politiques publiques et d’accélérer les progrès vers l’égalité femmes-hommes. Retour en images sur les temps forts de cette journée placée sous le signe de l’engagement et de la transformation.

Le 7ᵉ Forum Africain sur les Statistiques de Genre se tient à Abidjan, du 30 juin au 4 juillet 2025, sous le thème, « Des statistiques solides pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ».


Organisé par l’Agence nationale de la statistique de Côte d’Ivoire (ANSTAT), en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique pour l’Afrique (CEA), ONU Femmes et Open Data Watch, l’événement bénéficie du soutien du fonds KOAFEC.


Pour Thiekoro Doumbia, Directeur général de l’ANSTAT, la disponibilité de statistiques genrées est cruciale. « Ces données sont essentielles pour comprendre les réalités vécues par les filles et les femmes, et pour concevoir des politiques publiques capables de réduire les inégalités », a-t-il indiqué.


Abondant dans le même sens, William Muhwava, Chef de la Section des statistiques démographiques et sociales à la CEA, a rappelé l’importance de disposer de chiffres fiables. « Les statistiques sexospécifiques constituent une base solide pour la prise de décisions éclairées. Elles permettent d’identifier les vulnérabilités spécifiques aux femmes, aux filles, mais aussi aux hommes et aux garçons », a-t-il souligné.


Nathalie Gahunga, Responsable de la Division genre et autonomisation des femmes à la BAD, a quant à elle souligné l’opportunité que représente ce forum. « C’est une occasion unique de transformer les chiffres en récits, les analyses en actions, et les données en justice sociale pour toutes les femmes et filles africaines », a expliqué Mme Gahunga.


Elle a également alerté sur le déficit d’indicateurs différenciés entre les sexes dans de nombreux pays.

« Dans 15 pays africains, seuls 52 % des indicateurs liés au genre font clairement la distinction entre hommes et femmes, ce qui freine les progrès en matière de santé maternelle, de représentation politique et de lutte contre les violences ».


Aberash Tariku Abaye Africa, expert en statistiques à l’Union africaine a indiqué qu' « Une Afrique centrée sur les personnes a besoin de données solides qui reflètent fidèlement les réalités des femmes et des filles ».


Adjaratou Ndiaye, Représentante d’ONU Femmes en Côte d’Ivoire, a pour sa part insisté sur la place de la femme dans le développement. « L’inclusion des femmes dans le développement est indispensable pour une croissance économique durable. Cela nécessite des données de qualité, recueillies de manière coordonnée entre les pays et les secteurs », a insisté Mme Ndiaye.


Le Forum a également été l’occasion de présenter les résultats de l’Indice de l’égalité de genre en Afrique 2023, publié par la BAD et la CEA. Il ressort que le continent atteint un score global de 50,3 %, en légère progression par rapport à 2019. Toutefois, les inégalités persistent, notamment en matière de salaires et d’accès aux postes de décision.


Selon ONU Femmes et PARIS21, les pays africains n’exploitent actuellement qu’environ 50 % de leur potentiel en matière de données sur le genre. Malgré des résultats parfois supérieurs à la moyenne mondiale, le manque d’investissements et de coordination limite les avancées.


Au cœur des échanges, plusieurs thématiques majeures ont été abordées notamment les violences basées sur le genre, la santé maternelle, l'éducation, l'autonomisation économique et la protection sociale.


Ce forum s’inscrit dans la dynamique Beijing+30, en écho aux engagements de la Déclaration de 1995. Il vise à faire le point sur les avancées, identifier les obstacles persistants et tracer de nouvelles perspectives.


Avec la participation de plus de 150 délégués venus de 40 pays africains, les travaux s’achèveront le 4 juillet par une série de recommandations avec pour objectif de renforcer les systèmes de données désagrégées par sexe, améliorer la coordination et orienter les politiques publiques vers une meilleure prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des filles.


R-SEKONGO

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ