Les 27 et 28 novembre 2025, l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody accueillera pour la première fois en Afrique le Congrès mondial du transhumanisme, sous le thème évocateur : « Transhumanisme et développement de l’Afrique ».
Organisé par la Société Ivoirienne de Transhumanisme (SIVOT), présidée par le professeur Josué Guébo, en partenariat avec l’Association Française Transhumaniste (AFT-Technoprog), Humanity+, l’Institut Africain de Bioéthique et la Mormon Transhumanist Association, cet événement d’envergure internationale s’annonce comme un moment décisif pour repositionner l’Afrique au cœur des réflexions mondiales sur l’avenir de l’espèce humaine.
Une quarantaine d’experts de renommée mondiale sont attendus à Abidjan. Parmi eux, des figures emblématiques du transhumanisme contemporain telles que Laurent Alexandre, chirurgien, entrepreneur et expert en intelligence artificielle, Jean-Marc Besnier, philosophe et spécialiste de l’éthique des technologies, Ebénézer Njoh Mouellé, penseur africain du transhumanisme, Marc Roux, président de l’AFT-Technoprog, Stefano Vaj, président de l’Association Transhumaniste Italienne, José Luis Cordeiro, économiste, ingénieur et futuriste vénézuélien-espagnol, Ben Goertzel, pionnier de l’intelligence artificielle et de l’AGI (Artificial General Intelligence), Didier Coeurnelle, défenseur des droits humains dans le contexte transhumaniste, ainsi que Carl Youngblood et Lincoln Cannon, respectivement président et cofondateur de la Mormon Transhumanist Association, penseurs du transhumanisme religieux.
Au-delà de la symbolique, le choix d’Abidjan repose sur une série de critères scientifiques, économiques et diplomatiques. En accueillant cet événement, la Côte d’Ivoire se positionne comme un hub technologique et intellectuel en Afrique de l’Ouest, apte à catalyser un écosystème d’innovation dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la santé numérique, de la bioéthique et des biotechnologies.
« Ce congrès est une opportunité unique pour la Côte d’Ivoire de rayonner sur la scène internationale, tout en lançant un signal fort sur notre volonté d’anticiper et de structurer les débats autour des technologies émergentes » a souligné le Pr. Josué Guébo lors de la conférence de presse tenue le 3 juillet 2025.
Le transhumanisme ne se limite pas à une vision futuriste de l’humain augmenté. Il interroge nos rapports à la vie, à la mort, à la technologie et au pouvoir. Interfaces cerveau-machine, thérapies géniques, allongement de la vie, souveraineté numérique : autant de sujets cruciaux que l’Afrique ne peut plus ignorer.
Ce congrès entend ainsi offrir un espace de dialogue multidisciplinaire et panafricain, réunissant chercheurs, ingénieurs, décideurs publics, philosophes, artistes, étudiants et acteurs de la société civile.
Parmi les retombées attendues figurent le renforcement de la diplomatie scientifique ivoirienne le développement d’un cadre législatif souverain autour de l’éthique technologique la stimulation de la création de startups de pôles de recherche et de formations spécialisées ainsi que des effets économiques immédiats sur la ville d’Abidjan à travers le tourisme d’affaires l’hôtellerie les transports et les services associés
Pour les organisateurs, le Congrès mondial du transhumanisme 2025 est plus qu’un événement scientifique. Il s’agit d’un levier stratégique pour le développement humain et économique de l’Afrique.
« Le monde change à une vitesse vertigineuse. Les nations capables de penser, encadrer et investir dans les technologies de rupture seront les leaders de demain. La Côte d’Ivoire entend faire partie de ce cercle. C’est pourquoi nous appelons toutes les forces vives du pays à se mobiliser autour de cette dynamique »,conclut le Pr. Guébo.
JB
