Sous le haut patronage du ministre Fidèle Sarassoro, Directeur de Cabinet du Président de la République, et avec le sponsoring principal de Sah Analytics International, la Fondation Pathfinder pour l’Éducation et le Développement a lancé la cinquième édition de son Camp d’Excellence, un programme de formation intensif dédié aux jeunes filles scientifiques ivoiriennes.
Depuis 2021, ce camp est devenu une référence pour les meilleures élèves de 1ère C sélectionnées à travers toutes les DRENA de Côte d’Ivoire (exceptées celles ne disposant pas de cette filière). Avec un objectif clair : former une génération de jeunes filles ambitieuses, compétentes et confiantes, prêtes à affronter les défis scientifiques, technologiques et environnementaux de demain.
Cette année, elles seront 100 jeunes filles, encadrées du 20 juillet au 2 août à l’Université Internationale de Grand-Bassam (UIGB), dans un environnement propice à la rigueur académique et à l’ouverture internationale.
Placée sous le thème « Comment utiliser l’intelligence artificielle pour la préservation de l’environnement », l’édition 2025 s’inscrit dans une dynamique d’actualité. « L’objectif, c’est de montrer aux filles que l’IA peut être un levier pour transformer leur monde, mais aussi leur mentalité », explique Mandjale Sylla Touré, Représentante nationale de la Fondation.
Des ateliers sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux, la gestion du stress, l’art oratoire, l’entrepreneuriat et l’orientation scientifique jalonnent le programme. Les organisateurs promettent aussi une bourse trimestrielle pour chaque campeuse et un accompagnement personnalisé jusqu’au baccalauréat.
Derrière cette initiative, un constat : la désaffection progressive des jeunes filles pour les filières scientifiques. Pourtant, les résultats du camp parlent d’eux-mêmes. « Depuis notre première édition, nos participantes affichent 100 % de réussite au bac avec mention. Certaines poursuivent aujourd’hui leurs études en France, au Maroc, en Afrique du Sud ou dans les meilleurs établissements de Côte d’Ivoire », se réjouit le secrétaire exécutif M. Yéo.
Mais l’histoire de ce camp, c’est aussi celle d’un combat collectif. Sans financement institutionnel initial, l’équipe de la Fondation Pathfinder a dû compter sur sa détermination, des partenariats stratégiques et, souvent, des "miracles". Le Rotary Club Atlantis, l’ONEP, la Société Mathématique de Côte d’Ivoire, entre autres, sont venus en soutien à différents moments.
« Nous avons commencé sans rien. Une idée, de la foi, des alliés de cœur… et Dieu a ouvert les portes », confie le doyen de la Société Mathématique.
Fait notable : la Guinée sera représentée cette année, grâce à un partenariat inédit avec l’organisation Women in Mining Guinée. Un pied dans l’international que la Fondation espère élargir. « L’idéal serait de transformer ce camp en programme continental, pourquoi pas panafricain », rêve à haute voix Mandjale Sylla Touré.
Les organisateurs ont lancé un appel clair aux médias : « Raconter ces histoires, soyez les voix de ces filles. Car même le plus beau projet, s’il n’est pas relayé, reste invisible. »
Le rendez-vous est pris le 20 juillet à Grand-Bassam.
JB
