À Amiens, en France, un jeune chercheur ivoirien a présenté, le 11 juillet 2025, lors de sa soutenance de thèse, une avancée majeure : des pigments naturels d’anacarde et de bissap pour doper l’efficacité des cellules photovoltaïques.
Une prouesse scientifique qui propulse la Côte d’Ivoire sur la carte mondiale des énergies renouvelables, et ouvre la voie à une souveraineté énergétique fondée sur les ressources locales.
À l’Université de Picardie Jules Verne à Amiens, devant un jury international, Monsieur Assohoun Roméo Fulgence KRAIDY a dévoilé une recherche qui pourrait bien redessiner l’avenir énergétique du continent : l’utilisation de pigments naturels extraits de l’écorce de l’anacardier et des fleurs de bissap (Hibiscus sabdariffa) pour améliorer les performances des cellules photovoltaïques à colorant (DSSC).
Dans une Côte d’Ivoire qui déroule ses mégaprojets solaires à Boundiali, Katiola ou Korhogo, cette thèse ouvre une voie inattendue : faire germer l’énergie de demain dans nos vergers et champs. Et les résultats donnent à rêver : jusqu’à 10 % de rendement avec l’anacarde, 9 % avec le bissap — du jamais-vu avec des matériaux naturels dans cette technologie solaire.
Ce travail est le fruit d’une coopération scientifique exemplaire entre l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan et l’Université de Picardie Jules Verne. Côté ivoirien, le projet a été conduit sous la houlette du Pr Yapi Abé, avec les Pr Yaovi Gagou et Mimoun El Marssi côté français. Le soutien déterminant du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, sous la direction du Ministre Adama Diawara, et le dynamisme du Pr Yao Rita Kakou, cheville ouvrière du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, ont été décisifs.
Le Pr Ballo Zié, Président de l’Université Félix Houphouët-Boigny, n’a pas manqué de saluer cette percée scientifique qui hisse notre université au rang des institutions africaines les plus en pointe en matière d’énergies renouvelables.
JB

