La ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo, a apporté jeudi 17 juillet 2025 à Zoa (sous-préfecture de Dignago), la compassion du gouvernement à la famille de feu Sery Joël, pasteur, décédé par noyade dans la rivière, après être tombé d’un pont de fortune situé près du village.
« Courage ma sœur et condoléance aux parents », a déclaré la ministre Dogo Belmonde, lors de la rencontre avec la population. Elle a demandé à la veuve de voir à travers la remise de l’enveloppe de 500 000 FCFA, la marque de soutien de toute la nation, au drame qu’elle vit, depuis la disparition « tragique » de son conjoint, dans la matinée du lundi 07 juillet 2025 dans la rivière.
Un montant total d’un million de F CFA a été remis par la ministre Belmonde Dogo, par ailleurs députée élue de la circonscription de Dignago-Guibéroua-Galébré, en guise de contribution aux frais liés aux cérémonies traditionnelles en hommage à Séry Joël, âgé de plus de 45 ans et père de six enfants. Ce geste de solidarité s’adresse à l’ensemble de la communauté villageoise endeuillée.
Le chef de famille du défunt, Franck Gossé, a relaté les circonstances du drame. Alerté qu’un homme, dont l’identité était jusque-là inconnue, avait chuté dans la rivière, il s’est immédiatement jeté à l’eau pour tenter de le secourir. Ce n’est qu’une fois sous l’eau qu’il a découvert, avec effroi, qu’il s’agissait du corps sans vie de son propre frère.
M. Gossé a remercié madame la ministre et à travers elle, l’ensemble du gouvernement, pour son assistance.
Le pont de fortune fait de tronc d'arbre d'où est tombé Sery Joël, à côté de celui du pont en fer et effondré
Le chef de famille Franck Gossé, du défunt, a exprimé avec émotion la détresse des habitants du village face à l’état dégradé du pont local. Selon lui, l’ouvrage initial, construit au début des années 1960, s’est effondré, laissant place en 2018 à une passerelle de fortune renforcée avec des troncs d’arbre. « Depuis sept ans, c’est un véritable cauchemar que nous vivons ici. C’est la septième personne que les eaux emportent », a-t-il confié en sanglots.
Le pont de fortune reliant le village de Zoa à celui de Bobam constitue l’un des deux axes d’accès à la sous-préfecture de Saïoua, dans le département d’Issia. Le second ouvrage, également en état de dégradation avancée et actuellement en cours de réhabilitation, dessert le village de Téhiri, relevant de la sous-préfecture de Bayota.
Durant la grande saison des pluies, le niveau des eaux dépasse fréquemment le tablier des ponts, rendant toute traversée impossible. Dans ces conditions, les populations se retrouvent coupées de leurs plantations, situées de l’autre côté des infrastructures, a-t-on appris.
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