Le chargé d’études à la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI), Michée Koffi Assadou, a présenté vendredi 5 septembre 2025 à Bouna une analyse diagnostique des frontières ivoiriennes, mettant en évidence les défis structurels qui freinent le développement harmonieux de ces zones.
M. Assadou s’exprimait lors d’un atelier tenu dans le cadre du Projet d’appui à la réduction des effets déstabilisants de la criminalité transnationale organisée (M-TOC), sous l’égide de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI) avec l’appui financier de la coopération allemande (GIZ).
Ces défis, selon M. Assadou, incluent la matérialisation insuffisante des limites territoriales, source d’occupations illégales et de conflits fonciers, l’exploitation non régulée des ressources naturelles partagées, ainsi que la faiblesse du cadre institutionnel et juridique de coordination étatique.
Il a relevé la porosité des frontières qui favorise la transhumance et les migrations incontrôlées, de même que diverses formes de criminalité transfrontalière telles que la contrebande, la piraterie, le vol de bétail, le blanchiment d’argent et d’autres trafics illicites.
À ces menaces sécuritaires l’expert a ajouté la dégradation environnementale causée par l’orpaillage illégal et le braconnage, ainsi qu’un déficit en infrastructures et services sociaux de base dans les localités frontalières. Pour apporter des solutions à ces défis, a-t-il expliqué, le gouvernement a élaboré, la Politique nationale de gestion intégrée des frontières de Côte d’Ivoire (PNGIF-CI). Elle s’articule autour de six axes stratégiques.
Il s’agit de la coopération transfrontalière et la cohésion sociale, la délimitation et démarcation des frontières, la sécurisation des zones frontalières, la résilience des populations, le développement des infrastructures et services, ainsi que le renforcement des capacités et moyens d’intervention.
Les participants, composés de représentants des autorités administratives, des forces de sécurité, de la société civile et des communautés locales, ont salué la pertinence de ce diagnostic et ont exprimé leur volonté d’accompagner le gouvernement à travers la CNFCI dans la mise en œuvre de la PNGIF-CI, en vue de transformer les zones frontalières en pôles de stabilité et de développement.
on/kam
