Le directeur de cabinet du ministre de l’Économie, du Plan et du Développement, Dr Yéo Nahoua, a procédé, au nom de la ministre Kaba Nialé, à l’ouverture officielle de l’atelier d’élaboration des Programmes Pluriannuels de Convergence (PPC) 2026-2030, ce lundi 6 octobre 2025 à Abidjan-Cocody.
Cet atelier réunit plusieurs experts dont des spécialistes du cadrage macroéconomique, du TOFE, de la balance des paiements, des statistiques monétaires, de la dette publique, de la cohérence des comptes, ainsi que des cadres techniques et personnes ressources. Ensemble, ils auront pour mission de produire les futurs Programmes Pluriannuels de Convergence, instruments essentiels pour la stabilité et la cohérence des politiques économiques nationales.
Pendant cinq jours, les quarante participants plancheront autour de cinq sessions, dont quatre seront consacrées à l’analyse des principaux comptes macroéconomiques, et une à l’étude des indicateurs et à la rédaction des projets de PPC. La situation économique et financière du pays sera examinée en profondeur, à la lumière des enjeux et défis émergents.
Dans son allocution, Dr Yéo Nahoua a salué la résilience de l’économie ivoirienne, marquée par une croissance soutenue et des équilibres macroéconomiques consolidés. Il a indiqué qu’au niveau national, l’activité économique affiche une dynamique soutenue, portée par l’amélioration des termes de l’échange, des investissements structurants en ligne avec la mise en œuvre du PND 2021-2025, des réformes ambitieuses et une gestion prudente après les déséquilibres causés par la pandémie de Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne.
Selon lui, le climat des affaires demeure favorable, avec un indice établi à 102,7, traduisant l’optimisme des entrepreneurs, renforcé par une politique monétaire accommodante de la BCEAO. Ainsi, le gouvernement anticipe une croissance économique de 6,5 % en 2025, contre 6,0 % en 2024, et un taux d’inflation moyen d’environ 1 %, en forte baisse par rapport aux 3,5 % enregistrés l’année précédente.
Sur le plan budgétaire, Dr Yéo Nahoua a souligné que les efforts de mobilisation des recettes intérieures et de rationalisation des dépenses permettront de ramener le déficit budgétaire de 4 % du PIB en 2024 à 3 % à partir de 2025, conformément aux critères de convergence de l’UEMOA. Le directeur de cabinet a également mis en avant les hypothèses sur lesquelles doivent se fonder les projections économiques, notamment la poursuite des investissements structurants dans les secteurs clés tels que le transport, l’énergie, l’agro-industrie, le numérique et l’environnement, le renforcement de la mobilisation des recettes intérieures avec un objectif d’amélioration progressive de la pression fiscale de 0,5 % par an, ainsi que la poursuite de l’assainissement budgétaire pour garantir la viabilité du cadre macroéconomique.
Conscient du contexte mondial difficile, Dr Yéo Nahoua s’est néanmoins montré confiant, « la Côte d’Ivoire dispose des moyens et des expertises nécessaires pour produire des documents de qualité à la hauteur des ambitions nationales. »
Pour sa part, Sansan Hien, directeur général de l’Économie, a insisté sur le rôle stratégique de cet exercice de planification. « Les programmes que nous élaborons cette semaine sont primordiaux. Ils doivent viser à maintenir la viabilité du cadre macroéconomique à moyen terme et témoigner de l’engagement du gouvernement à faire face aux défis économiques et sociaux », a-t-il déclaré.
Ouvert ce lundi 6 octobre, l’atelier prendra fin le vendredi 10 octobre 2025, avec la présentation des conclusions et recommandations issues des travaux.
Cyprien K.
