L'enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (Ehcvm) au sein des États membres de l’union monétaire ouest africaine (UMOA) a été instituée comme méthodologie pour faciliter les comparaisons des indicateurs clés de suivi sur l'évolution des conditions de vie des ménages dans l’espace communautaire.
C’est l’une des décisions issues de la 3ème session ordinaire du conseil des ministres de l’UMOA qui s’est tenue lundi 6 octobre au siège de la BCEAO, à Dakar, en présence du premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine.
« Je me félicite de l'adoption de la décision instituant l'enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages au sein des États membres de l'UMOA. Cet instrument vise à instituer le modèle d'enquête à conduire par l'ensemble des États membres », a noté Adama Coulibaly, président du Conseil, dans la lecture du communiqué sanctionnant les travaux du jour.
Avec l’institution de l’Ehcvm, il s’agira in fine, selon M. Coulibaly par ailleurs le ministre ivoirien des finances et du budget, de doter l'Union d'un cadre réglementaire pour assurer la comparaison des indicateurs sur l'évolution des conditions de vie des ménages dans le temps.
Enquête multi-modulaire, elle va permettre de disposer de données portant notamment sur les caractéristiques socio-démographiques, l’accès à l'éducation, à la santé, la pratique des activités génératrices de revenus, l'agriculture, le logement, le niveau d'équipement des ménages et les habitudes de consommation.
« Sa production régulière par les États permet de disposer de données probantes pour l'élaboration et le suivi des politiques de développement économique et social au sein de l'Union », a ainsi insisté le président du Conseil.
La session du jour a aussi consacré la modification de la décision numéro CM/13/12/2011 portant fixation des tarifs du Conseil régional de l'épargne publique et des marchés financiers, prenant en compte la tarification applicable aux caisses de dépôt et consignation en leur qualité de teneur de comptes et gestionnaires des avoirs consignés sur le marché financier régional de l'UMOA.
Il en est de même du rapport d'exécution de la surveillance multilatérale au titre du premier semestre 2025 et des recommandations relatives aux orientations de politique économique aux États membres au titre de l'année 2026.
« Ce rapport nous a permis de disposer d'informations fiables sur les performances économiques et financières de nos États pour l'année 2025 et de recommandations avisées pour conduire les politiques économiques de l'année 2026 », a indiqué M. Coulibaly, faisant aussi cas, comme autre décision, de l'approbation des comptes annuels de l'AMF UEMOA au titre de l'exercice 2024 qui ont été certifiés par la Cour des comptes de l'UMOA.
Aboubacar Nacanabo, nouveau président du conseil des ministres de l’UMOA
La session a été marquée par le passage de témoin à la présidence du Conseil entre Adama Coulibaly et Aboubacar Nacanabo, ministre burkinabè de l’économie et des finances, qui va diriger le conseil pour les deux ans à venir.
« Monsieur Adama Koulibaly a su, grâce à sa disponibilité et son sens des responsabilités, présider à la destinée de notre Conseil avec méthode et rigueur. A cet égard, nous lui exprimons notre reconnaissance et notre gratitude », a dit le ministre sénégalais Cheikh Diba, s’exprimant au nom des membres du Conseil des ministres.
« On a fait de très grands progrès ces deux années. (…) La présidence du Burkina sera une présidence qui va s'inscrire dans la consolidation des acquis de l'union et faire en sorte que l'union puisse continuer à apporter sa contribution pour que les pays puissent aller de l'avant », a dit le Président entrant, assurant d’un « engagement sans faille » pour que l’Union puisse continuer à être citée comme exemple de réussite.
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