L’univers de Nollywood enregistre l’entrée fracassante de Fat Touré. Reconnue pour son charisme et son audace, l’actrice ivoirienne crève l’écran dans “3 Cold Dishes”, le nouveau thriller explosif du réalisateur nigérian Oluseyi AsurfAmuya, produit par la superstar nigériane Burna Boy. Ce film haletant de 2h05 plonge le spectateur dans une histoire de vengeance aussi glaçante qu’humaine. Trois femmes du Nigeria, de la Côte d’Ivoire et du Bénin, survivantes de la traite humaine, se retrouvent vingt ans plus tard pour régler leurs comptes avec ceux qui ont brisé leur vie. Une intrigue puissante, entre action, émotion et engagement, dans laquelle l’Ivoirienne incarne une femme gangster au grand cœur. En fait, elle est forte, combative et est guidée par une cause juste. « Je joue le rôle d’une gangsterqui mène presque toutes les actions, mais pour la bonne cause », a confié l’actrice dans son bureau à Abidjan-Riviera-Bonoumin et d’ajouter : « Ce rôle m’a marquée car il est panafricain. J’y ai découvert une autre façon de travailler, avec des acteurs de cultures et de pays différents. Pour moi, chaque tournage est un challenge avant d’être une opportunité ».
Pour ce rôle exigeant, la comédienne n’a reculé devant rien. « J’ai fait mes propres cascades dans le désert. Les conditions étaient très dures, les voitures dangereuses… Le réalisateur voulait des doublures, mais j’ai refusé. Je voulais rester vraie, sans tricher». Elle a également dû tourner en anglais, tout en conservant son identité francophone. Un exercice difficile qu’elle a relevé avec brio. Initialement prévu sur un mois, le tournage s’est finalement étalé sur près d’un an, entre le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Bénin et la Mauritanie. Une aventure intense, ponctuée de sacrifices personnels qu’elle résume ainsi : « Je me suis rasé la tête pour ce rôle. Je suis très féminine, donc oui, j’ai versé une petite larme. Mais il fallait aller au bout : incarner cette femme garçonne, prête à tout pour défendre la cause des femmes. »
“3 Cold Dishes” marque une rencontre historique entre deux grandes scènes du cinéma africain : Nollywood et Babiwood. Fat Touré partage l’affiche avec des stars nigérianes, béninoises, sénégalaises et ivoiriennes dans un casting 100 % panafricain. « C’est un film qui réunit nos talents, nos histoires et nos forces. Pour moi, c’est la preuve que le cinéma africain est prêt à conquérir le monde », dit-elle. La première mondiale a eu lieu le 2 octobre 2025 à Londres, sous les projecteurs du red carpetinternational. Les prochaines étapes sont Lagos, Toronto, Paris, Los Angeles, Nairobi, Dakar, Cotonou et une sortie officielle en Côte d’Ivoire le 27 novembre 2025. Déjà, le film suscite beaucoup d’enthousiasme avec 8 nominations aux AfricanMovie Academy Awards, dont Meilleure actrice principale pour Fat Touré, Meilleur réalisateur pour Asurf Oluseyi et meilleur film. Ce qui augure une bonne suite au long métrage. « Ce film n’est pas seulement un triomphe pour Nollywood, mais aussi pour la Côte d’Ivoire. Babiwood y est à l’honneur et j’en suis fière », conclut Fat Touré.
Omar K.
