Public conquis et vibrations afro-jazz à l’unisson. Ce vendredi 10 octobre 2025, l’association Abidjazz a une fois de plus relevé le pari de rassembler mélomanes et passionnés autour d’un moment unique : la “Voyageurs’ Night”, soirée spéciale dédiée à Fela Kuti, figure mythique de la musique africaine et symbole éternel de liberté artistique.
L’Institut Français d’Abidjan a vibré au rythme des cuivres, des percussions et des guitares dans une atmosphère imprégnée de l’esprit rebelle et visionnaire du Black President.
“ Le Fela Day est célébré dans le monde entier pour honorer son œuvre culturelle et politique. En tant qu’association culturelle, nous ne pouvions pas rester en marge. Depuis trois ans, nous portons cette célébration ici, en Côte d’Ivoire,” a expliqué Gérald Konan, secrétaire général et cofondateur d’Abidjazz.
En première partie, le big band Eregni Jazz a ouvert la soirée avec une fusion énergique, maîtrisée et profondément inspirée. Puis, la chanteuse Ruth Tafebe, voix puissante et héritière naturelle du courant afro-jazz, a littéralement embrasé la scène dans une communion totale avec le public.
Depuis plus d’une décennie, Abijazz s’impose comme un acteur majeur de la scène musicale ivoirienne. Entre la Journée Internationale du Jazz célébrée chaque 30 avril, le Fela Day d’octobre et la série de concerts Ivoire Jazz Night, l’association tisse patiemment le fil d’une culture musicale vivante, exigeante et ouverte sur le monde.
“ Nous rendons hommage à de grandes figures du jazz à chaque édition : Marcus Miller, George Duke, Joe Contré… Et l’an prochain, nous mettrons en lumière Keiko Matsui, pianiste japonaise de renommée mondiale,” a confié Gérald Konan.
L’année 2026 s’annonce d’ailleurs riche, avec le lancement du Jazz Trip, une série de rendez-vous mensuels au Sofitel Hôtel Ivoire. Un véritable “voyage musical” retraçant l’histoire du jazz, de la Nouvelle-Orléans à l’afro-jazz contemporain, avant un grand Jazz Trip Festival prévu en novembre à l’Institut Français.
Entre passion, engagement et résilience, Abidjazz avance avec une énergie contagieuse malgré des moyens limités.
“ Nous avons besoin de soutien, de sponsors, de bénévoles. Il y a beaucoup à faire, et chacun peut apporter sa pierre à cette aventure culturelle,” a lancé Gérald Konan, reconnaissant envers le public, les artistes et tous ceux qui croient au projet.
JB
