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Politique Publié le vendredi 25 mars 2011 | AFP

Crise ivoirienne: la force est une "voie sans issue" (gouvernement Gbagbo)

© AFP
Ahoua Don Mello, porte-parole du gouvernement de Laurent Gbagbo et Le ministre de l`équipement et de l`assainissement
ABIDJAN - Le gouvernement du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a estimé vendredi que "la force" constituait une "voie sans issue" pour résoudre la crise post-électorale et a de nouveau plaidé pour un "dialogue interivoirien".
Interrogé par l`AFP sur l`appel des dirigeants ouest-africains lancé jeudi
à l`ONU pour renforcer le mandat de sa mission en Côte d`Ivoire (Onuci) et
pour imposer des sanctions "plus contraignantes" à l`encontre du président
sortant, le porte-parole du gouvernement a qualifié ces mesures d`"un peu
absurdes".
"Il faut arrêter la violence, c`est par le dialogue qu`on peut s`en sortir.
La force ne va pas régler le problème, la force est une voie sans issue, de
non sagesse", a indiqué le porte-parole Ahoua Don Mello.
Selon lui, l`ONU "veut protéger les civils (en Côte d`Ivoire) en envoyant
des bombes sur eux, comme en Libye".
"Notre objectif est de rester dans le cadre de l`Union africaine, avec un
Haut représentant, véritablement neutre, qui ouvre un dialogue interivoirien.
On souhaite sa nomination le plus rapidement possible", a-t-il ajouté.
Car "l`Onuci est partisane" et "on a besoin d`un arbitre impartial qui ne
prenne pas position", a-t-il poursuivi.
L`ONU a certifié les résultats du scrutin présidentiel du 28 novembre qui
devait sortir le pays d`une décennie d`une grave crise politico-militaire, et
a reconnu, comme l`ensemble de la communauté internationale, la victoire
d`Alassane Ouattara, considéré comme le président élu de la Côte d`Ivoire.
Le Conseil constitutionnel, dirigé par un proche de Laurent Gbagbo, avait
invalidé le 3 décembre ces résultats et proclamé le président sortant élu.
Interrogé sur la "dialogue interivoirien", le porte-parole du gouvernement
de M. Gbagbo a assuré qu`"il ne peut pas y avoir de discussions sans
concessions". Mais "le partage du pouvoir n`est pas la solution", a-t-il
aussitôt précisé.
"Si on ne discute pas, on ne peut pas voir quelles concessions" faire,
a-t-il souligné.
Le 19 mars, le gouvernement Gbagbo s`était déjà dit "prêt" à un dialogue
avec son rival. Mais le camp Ouattara avait rejeté cette proposition, appelant
de nouveau M. Gbagbo à céder le pouvoir.
Les violences post-électorales en Côte d`Ivoire ont fait 462 morts, selon
l`ONU, depuis fin 2010 et menacent de faire basculer le pays dans la guerre
civile.
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