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Santé Publié le mercredi 13 juin 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Vente de médicaments contrefaits / Plan opérationnel de lutte : Le marché ivoirien évalué à plus de 10 milliards de FCFA

Le bureau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Abidjan abrite depuis le lundi 11 juin 2012, un atelier national d’élaboration du plan opérationnel de lutte contre le trafic illicite et la contrefaçon des médicaments. Les travaux ont été ouverts par Madame le Ministre de la Santé et de la lutte contre le sida, Prof. Thérèse N’Dri-Yoman, qui avait à ses côtés le Représentant résident de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Allarangar Yokouidé.

Cet atelier qui regroupe une cinquantaine de participants, issus des secteurs de la santé, de la sécurité et de l’économie fait le point sur la mise en œuvre du plan stratégique national de lutte contre le trafic illicite et la contrefaçon des médicaments, élaboré en 2008. Le phénomène du marché pharmaceutique illicite, évalué à plus de 10 milliards FCFA, a pour principale cible les populations pauvres et moins éduquées. Il constitue de ce fait un véritable problème de santé publique en ce qu’il présente de graves dangers pour les populations. Ce marché illicite propose en effet, essentiellement, des médicaments contrefaits ou détournés du circuit officiel. Ces médicaments sont le plus souvent sous-dosés, périmés, mal conservés, exposés à la chaleur, aux rayons du soleil et aux intempéries entraînant leur dégradation et les transformant en produits toxiques. Les conséquences de la consommation de ces médicaments sont nombreuses et de plus en plus visibles au sein des populations, avec l’apparition de phénomènes de chimiorésistance, de certaines pathologies et de leur aggravation (insuffisance rénale, troubles cardiaques, perforations intestinales, hépatites iatrogènes, hypertension artérielles…), nécessitant une prise en charge médicale plus lourde, en terme de coût et de durée. «Après l’élaboration et l’adoption de la politique nationale de lutte contre le trafic illicite et la contrefaçon des médicaments, cet atelier de mise en œuvre des stratégies de lutte représente un pas important dans le combat contre ces fléaux qui déciment en silence nos parents», a dit le ministre N’Dri-Yoman. Pour sa part, le Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Allarangar Yokouidé, a rappelé l’objectif que l’OMS, au niveau mondial, partage avec les pays. Il s’agit «de rendre les Médicaments Essentiels disponibles à tout moment, dans tous les établissements sanitaires, en quantité suffisante, sous une forme appropriée avec une qualité assurée, accompagnés d’une information adéquate et à un prix accessible pour les individus et les communautés, dans un système de santé performant». Selon les experts, ce marché illicite a pu se développer pour différentes raisons, notamment la disponibilité insuffisante des médicaments dans le système de santé, l’inaccessibilité financière des médicaments vendus dans le secteur privé, liée à l’augmentation de la pauvreté des populations, la facilité d’accès au marché illicite, la culture du recours à l’informel, le manque d’information et d’éducation à la santé.
Olivier Guédé

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