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Économie Publié le samedi 23 novembre 2013 | Ministères

Cérémonie de signature de quatre conventions d’affectation du C2D : Allocution de monsieur le Premier Ministre Daniel Kablan Duncan

© Ministères Par Atapointe
Cérémonie de signature de quatre conventions d’affectation du C2D
Photo : Le Premier Ministre Daniel Kablan Duncan
• Messieurs les Ministres d’Etat,

• Mesdames et Messieurs les Ministres,

• Madame la Directrice Générale de l’Agence Française de Développement,

• Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire,


• Distingués membres de la délégation française,

• Honorables invités, Mesdames et Messieurs,


Je voudrais, avant tout propos, au nom de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, au nom du Gouvernement vous souhaiter Madame la Directrice Générale le traditionnel Akwaba, c’est-à-dire la cordiale bienvenue en Côte d’Ivoire.

C’est un agréable devoir pour moi de prendre la parole, en ma qualité de Président du Comité d’Orientation et de Suivi du Contrat de Désendettement et de Développement, à l’occasion de cette deuxième cérémonie de signature des conventions d’Affectation.

• Madame la Directrice Générale de l’AFD,

Votre séjour en terre ivoirienne est à n’en point douter le signe de la qualité des liens de coopération entre la France et la Côte d’Ivoire.

Cette visite est une preuve supplémentaire de l’excellence des relations entre nos deux pays, ponctuées notamment par des rencontres périodiques et régulières, non seulement au sommet entre les deux Chefs d’Etat, mais aussi au niveau des membres du Gouvernement et des grandes institutions.

Je voudrais me permettre de citer en autre :

- les rencontres entre les deux Présidents de la République, à Paris (les 26 juillet 2012, 4 décembre 2012, 11 avril 2013 et 7 septembre 2013),
- la rencontre entre le Chef d’Etat Ivoirien et le MEDEF le 27 janvier 2012,
- la rencontre entre le Premier Ministre ivoirien et le MEDEF le 6 décembre 2012,
- et les visite en Côte d’Ivoire des Ministres Hélène CONWAY-MOURET, Nicole BRICQ, Pierre MOSCOVICI et Manuel VALLS.
Cela traduit bien le fort réchauffement de nos relations aux plans politique, diplomatique et économique. C’est le lieu pour moi, de réaffirmer notre profonde gratitude à l’endroit de la France, pour le rôle éminemment important joué non seulement pour la sortie de la crise politique, mais aussi, en tant que partenaire économique traditionnel, dans le processus de relance économique de notre pays, après la décennie de crises de 2000 à 2011.

En effet, la France est actuellement le premier investisseur en Côte d’Ivoire, avec de grands groupes tels :

BOUYGUES, BOLLORE, SETAO, SADE, BNP PARIBAS, SOCIETE GENERALE, ORANGE, TOTAL, CFAO.

Ces Groupes comptent environ 160 filiales installées en Côte d’Ivoire. En outre, 400 PME de droit local créées par des ressortissants français opèrent dans divers secteurs en Côte d’Ivoire.
L’ensemble de ces structures emploie au moins 35 000 personnes et contribue à hauteur de 50 % aux recettes fiscales, avec des chiffres d’affaires cumulés représentant 30 % du PIB du pays.

Cependant, force est de constater que ces dernières années ont vu un déclin des échanges commerciaux entre nos deux pays. En effet, le volume global des échanges, fortement orienté à la baisse, connaît une chute de 44%, de 2005 à 2012, passant de 1558 milliards de FCFA soit 2,4 milliards d’euros, à 871 milliards de FCFA soit 1,3 milliard d’euros.

Ces échanges comprennent des importations en provenance de France, constituées principalement de produits de l’industrie manufacturière, et à notre niveau des exportations constituées principalement des produits agricoles et agro-alimentaires.

Dans ce contexte, je me félicite de la volonté commune de nos deux parties, de relancer le partenariat économique fort, qui a caractérisé nos relations par le passé, avec un succès indéniable pour la Côte d’Ivoire.

Fort heureusement, le cadre et un certain nombre d’instruments existent déjà, pour favoriser une nouvelle dynamique de nos échanges, à travers différents accords commerciaux, économiques et financiers. Il convient donc de les adapter au besoin afin de stimuler nos échanges.

Au plan financier, je ne saurais passer sous silence, la contribution décisive de la France à l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE pour la Côte d’Ivoire, en juin 2012.

Au niveau bilatéral, l’allègement de la dette a porté sur un montant de 2500 milliards FCFA (3,8 milliards d’euros), dont une annulation sèche de 600 milliards de FCFA (913 millions d’euros) et une subvention d’un montant de 1900 milliards de F CFA (2,9 milliards d’euros), pour le financement des projets de développement et de réduction de la pauvreté.

Le 1er Contrat de Désendettement et de Développement signé le 1er Décembre 2012, porte sur un montant de 413,25 milliards de FCFA, soit 630 millions d’euros sur la période 2012-2015.

C’est la mise en œuvre effective de ce contrat qui nous réunit ce jour, en vue de conclure la signature de quatre des conventions d’affectations préalables au démarrage donc des travaux.

Je tiens tout particulièrement à saisir cet heureux évènement pour vous exprimer, Madame la Directrice Générale une fois encore, la profonde gratitude du Gouvernement ivoirien à la partie française, je le fais aussi à travers Monsieur Georges SERRE, Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire et à travers aussi vous les représentants de AFD ici à Abidjan, placée sous la direction de Mr LECLERC Bruno.

Je tiens également à saluer votre engagement pour le bon déroulement de la mise en œuvre du C2D et surtout la flexibilité dont vous avez fait preuve ces derniers moments, en vue de faciliter la levée des mesures préalables au transfert des fonds aux projets. Ceci devrait nous permettre, raisonnablement, d’enregistrer un niveau de décaissement beaucoup plus significatif au titre de l’année 2013.

A cet égard, je tiens à réaffirmer notre ambition d’atteindre un niveau de décaissement de 63,81 milliards FCFA (97 millions d’euros) à fin décembre 2013, et 99,52 milliards FCFA (152 millions d’euros) à fin Avril 2014, correspondant à la totalité du budget prévu au titre de l’année 2013.
Cette ambition est en parfaite ligne avec le bon état d’avancement du dossier, comme le Gouvernement en a fait le constat lui-même, au cours de la séance du Conseil des Ministres du 8 novembre 2013.

Je voudrais très sincèrement vous en féliciter, et féliciter également tous nos services techniques, pour l’ensemble des efforts consentis.

Le Gouvernement ivoirien voudrait pouvoir toujours compter sur vous pour poursuivre ces efforts, dans l’esprit de la parité et de la coresponsabilité qui caractérisent le C2D. Je salue l’engagement de notre partenaire, la France, à contribuer à la reconstruction et au développement de notre cher pays la Côte d’Ivoire.

• Excellence, Mesdames et Messieurs,

Je note avec intérêt que la présente cérémonie de signature de conventions intervient après celles du 1er décembre 2012 et du 20 septembre 2013.
Elle devrait nous permettre d’atteindre au total d’engagement financier de l’ordre de 348,66 milliards FCFA (532 millions d’euros), soit 85% des 413,25 milliards FCFA (630 millions d’euros) alloués au 1er C2D.

Les quatre (4) conventions d’affectation qui font l’objet de la présente cérémonie portent sur un niveau d’engagement budgétaire de plus de 202,13 milliards FCFA (308 millions d’euros) et comme indiqué tout à l’heure, c’est destiné aux secteurs :

o de la santé,
o de l’éducation-formation
o du Recensement Général de la Population et de l’Habitat, en autre.

Comme vous pouvez le constater, ces signatures de conventions constituent des éléments précurseurs d’une étape importante pour le démarrage effectif des travaux sur toute l’étendue du territoire national.

Nous devons faire en sorte que ces projets, par leur parfaite réalisation sur le terrain, constituent les témoins de notre engagement commun à contribuer au développement économique de la Côte d’Ivoire et à l’amélioration des conditions de vie de nos braves populations.

• Excellences Mesdames et Messieurs,

En plus des actions du C2D, d’autres besoins inscrits dans le Plan National de Développement (PND) 2012-2015 nécessitent encore des financements aussi bien public que privé, comme indiqué lors du Groupe Consultatif à Paris, les 4 et 5 décembre 2012.

En effet, le montant global d’investissement attendu sur la période 2012-2015 s’élève à 17 milliards d’Euro (soit 11 076 milliards de FCFA), dont 7 milliards d’Euro pour le secteur public et 10 milliards d’Euro à partir du secteur privé.

La contribution du secteur privé dans le financement de ces investissements est attendue à hauteur de 60 %.

A cet effet, l’Etat met en œuvre des réformes structurelles et sectorielles destinées à améliorer l’environnement des affaires et à favoriser l’investissement privé. Il a notamment mis en place les dispositifs institutionnels et juridiques pour la promotion des Partenariats secteur public-secteur privé.

En outre, un nouveau programme de privatisation d’entreprises publiques est en cours de préparation dans le cadre de la rationalisation du portefeuille de l’Etat. L’objectif recherché par le Gouvernement est d’accroître les investissements globaux de 13,7 % du PIB en 2012 à 25 % en 2015, en portant la part du secteur privé à 65-70 % contre 64 % actuellement.
Les attentes sont donc importantes au niveau du secteur privé, où nous comptons, Madame la Directrice Générale, sur un appui fort de l’AFD à travers, notamment sa filiale PROPARCO.

• Excellences Mesdames et Messieurs,

La Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020 sera évidemment une Côte d’Ivoire qui aura su tirer meilleure partie, tant de ces investissements publics que des investissements privés.

L’impact attendu de tous ces projets mentionnés plus haut, montre assez clairement que les actions du C2D visent à atteindre des objectifs définis par le Président de la République dans son programme gouvernemental. En effet, ils devront contribuer fortement à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté pour faire de la Côte d’Ivoire une terre de progrès, de solidarité partagée, avec toute la sous-région.

C’est avec cette conviction forte, que je voudrais donc clore mon propos, en me félicitant de la conjugaison de nos efforts, afin de donner tout son sens à la coopération solidaire et mutuellement bénéfique, à laquelle aspirent la France et la Côte d’Ivoire.

Je vous remercie.
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