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Art et Culture Publié le samedi 2 avril 2016 | APA

Côte d’Ivoire: le festival de Sakassou magnifie la Reine Abla Pokou, fondatrice du Royaume Baoulé

© APA
1ère édition du `Festival Abla Pokou`` de Sakassou
Sakassou, capitale du Royaume baoulé, a désormais son festival culturel, artistique, cultuel et touristique. Baptisé ``Festival Abla Pokou`` de Sakassou dont la toute première édition a eu lieu, les 25, 26 et 27 mars dernier, sur la place publique du Royaume baoulé, ce cadre de valorisation du patrimoine Baoulé a permis de rassembler le peuple baoulé dans toute sa diversité et autour de ce qu’il a de commun, la Reine Abla Pokou et ses valeurs
Abidjan (Côte d’Ivoire) - La capitale du Royaume baoulé, Sakassou (396 km au Centre-nord) a désormais son festival culturel, artistique, cultuel et touristique baptisé ’’Festival Abla Pokou’’ du nom de la fondatrice du royaume pour magnifier les valeurs qu’elle a incarnées.

Pour Jean-Louis Kouassi, le Commissaire général dudit festival (1ère édition) qui s’est déroulé pendant le week-end pascal, c’était ‘’ l’occasion de rendre un vibrant hommage à celle de qui se réclame le peuple baoulé’’ à l’instar des figures emblématiques de l’histoire des peuples frères tels Soundiata Kéïta du Mali, Anna Nzinga de l’Angola ou encore Cléopâtre VII Théa Philopator de l’Egypte antique.

L’histoire de cette icône dont le parcours relèverait de la ‘’légende’’ et de la ‘’mythologie’’ dans la mémoire collective ivoirienne a été retracée sur la place publique du royaume où a convergé pendant trois jours le peuple baoulé des départements de la Côte d’Ivoire pour se ‘’ressourcer à ses valeurs’’ à travers conférences, danses artistiques du terroir…

‘’ Les conférences animées par d’éminentes personnalités de la Cour Royale de Sakassou et par des Universitaires chevronnés ont permis de faire découvrir les faits marquants, les prouesses d’Abla Pokou qui l’ont hissé au panthéon de ceux qui ont marqué, à jamais, le cours de l’histoire originelle de la Côte d’Ivoire’’, résume M. Kouassi.

Selon lui, Abla Pokou, femme d’exception, femme leader, pétrie de courage et de détermination, incarnait, déjà, les valeurs de l’Ivoirien nouveau prônées, aujourd’hui, notamment, ‘’les valeurs de travail, de beauté, de sagesse, d’intelligence, de solidarité, d’abnégation, de courage et de rigueur’’, sans lesquelles ‘’on ne peut envisager l’émergence de notre pays’’, ajoute-t-il.

Dans ce processus, la femme ivoirienne, poursuit Jean-Louis Kouassi, a un rôle crucial à jouer à l’image de la Reine Abla Pokou, exhortant les femmes à s’approprier le modèle de la Reine pour ‘’être toutes des Abla Pokou dans vos domaines respectifs, des femmes leaders de l’émergence de notre pays’’, indique le Commissaire général du Festival Abla Pokou.

Pour l’ex-ministre Jean-Claude Kouassi, président de la cérémonie, ce festival Abla Pokou, fierté du peuple baoulé, porte un prestigieux nom qui, pour bien d’Ivoiriens, rime avec ‘’grâce et beauté, pouvoir, réalisme, sens du devoir et ambition pour soi-même et pour son peuple’’.

‘’Ce nom rime aussi avec claire vision, esprit de sacrifice, don de soi et sens élevé du bien commun…en un mot comme en mille, la Reine Abla Pokou était véritablement une élue du destin qui avait l’amour de la Grandeur et un grand attrait pour ce qui élève, pour ce qui anoblit, pour tout ce qui traduit le sens le plus élevé de l’humain et du bien commun’’, estime-t-il.

Outre le riche patrimoine culturel baoulé et l’aspect festif, les festivaliers ont pu se souvenir et immortaliser l’œuvre de la fondatrice du royaume à travers les trois conférences portant, respectivement, sur "l’histoire authentique du peuple baoulé, d’hier à aujourd’hui’’, "l’organisation du pouvoir politique en pays baoulé" et enfin la "contribution de la tradition et de la culture dans le développement de la Côte d’Ivoire".

Née au début du XVIIIe siècle, Abla Pokou (ou Aura Poku, ou encore Abra Pokou) était une reine africaine qui mena le peuple baoulé du Ghana vers la Côte d’Ivoire. La légende raconte qu’elle a sacrifié son fils pour traverser une rivière. Le mot "Baoulé" par lequel on désigne désormais les descendants du peuple qu’elle conduisait provient de l’épisode du sacrifice de son fils unique. Après l’immolation de son rejeton, elle déclare ‘’Ba-ouli’’, ce qui signifie ‘’l’enfant est mort’’, d’où le nom ‘’Baoulé’’.

HS/ls
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