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Économie Publié le mardi 24 juillet 2018 | Ministères

Cérémonie d’ouverture de l’atelier sur le thème: « Facilitating the Implementation of the IFSB Standards Workshop» co-organisé par le conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers et l’Islamic Financial Services Board

© Ministères Par DR
Cérémonie d`ouverture de l`atelier du CREPMF
Abidjan, le 24 Juillet 2018. Le Ministre Adama Koné, a pris part à la cérémonie d’ouverture de l’atelier sur le thème : « Facilitating the Implementation of the IFSB Standards ». Atelier co-organisé, par le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) et l’Islamic Financial Services Board (IFSB).
➢ Monsieur le Président du Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers ;
➢ Mesdames et Messieurs les Conseillers du Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers ;
➢ Madame le Secrétaire Général de la Commission Bancaire de l’UMOA ;
➢ Monsieur le Secrétaire Général du Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers ;
➢ Messieurs, les Membres du Secrétariat de l’Islamic Financial Services Board (IFSB);
➢ Monsieur le Directeur Général de la BRVM;
➢ Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux des structures agréées du Marché Financier Régional ;
➢ Mesdames et Messieurs les Présidents des Associations Professionnelles ;
➢ Honorables invités ;
➢ Mesdames et Messieurs ;

C’est pour moi une joie réelle de présider, au nom du Premier Ministre, Chef du Gouvernement de Côte d’Ivoire, Monsieur Amadou GON COULIBALY, la cérémonie d’ouverture de l’atelier sur le thème : « Facilitating the Implementation of the IFSB Standards ». Atelier co-organisé, je le rappelle, par le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) et l’Islamic Financial Services Board (IFSB).

Je voudrais, à l’entame de mon propos, me faire le devoir de vous adresser, à toutes et à tous, les salutations chaleureuses de Monsieur le Premier Ministre qui, empêché, a bien voulu me faire l’honneur de le représenter à cette importante rencontre.

Je voudrais, en son nom, souhaiter le traditionnel AKWABA, c’est-à-dire la cordiale bienvenue, en terre ivoirienne, à toutes les personnes venues de l’extérieur de la Côte d’Ivoire, particulièrement nos invités de la Malaisie.

Je tiens à remercier les organisateurs de ces assises, notamment le Président du Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers et les Membres du Secrétariat de l’Islamic Financial Services Board (IFSB), pour avoir choisi Abidjan pour abriter cette rencontre.

Toute chose qui nous honore et renforce l’image de la Côte d’Ivoire comme carrefour des grandes rencontres d’échanges.

Mesdames et Messieurs, Chers participants,

Le marché financier régional, après une vingtaine d’années d’existence, a montré de par sa contribution au financement des investissements au sein de l’UEMOA, son ancrage effectif dans le système financier sous-régional.

En effet, il a permis de mobiliser depuis sa création en 1998, plus de 7 770 milliards de FCFA au 30 juin 2018.

Il est important de souligner que plus de 80 % des ressources levées sur le marché financier régional ont servi au financement des Etats de l’Union et particulièrement aux secteurs de l’énergie, des télécommunications et des infrastructures.
Le marché financier régional comprend cent soixante-dix-neuf (179) intervenants agréés et actifs au 30 juin 2018, contre seulement soixante-deux (62) en 2010.
En dépit des différentes crises observées au cours des dernières décennies dans certains des Etas membres de l’UMOA, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières affiche quarante-cinq (45) sociétés cotées et quarante et une (41) lignes obligataires.
Par ailleurs, elle est classée au 6ème rang des bourses africaines, et affiche au 30 juin 2018, une capitalisation boursière totale de 9 460 milliards de FCFA, soit environ 15 % du PIB de l’Union.

Ces indicateurs témoignent de la confiance et de l’intérêt que les investisseurs tant locaux qu’internationaux accordent à nos Etats et à nos entreprises.

Honorables invités, Mesdames et Messieurs,
Nos économies amorcent un tournant décisif de leur développement. Cela passera sans doute par un recours accru au financement à long terme et à moindre coût.

Dans ce contexte, le Conseil des Ministres de l’UMOA a adopté les réformes du marché financier, en mars 2016, en complément du Plan Stratégique 2014-2021 du marché financier régional, en vue de consolider les performances du marché et d’améliorer sa contribution au financement durable des économies de l’Union.

Je profite de l’occasion pour féliciter le CREPMF pour l’adoption des textes réglementaires ayant abouti au lancement, le 19 décembre 2017, du Troisième Compartiment de la BRVM dédié aux Petites et Moyennes Entreprises (PME).

Il importe de souligner que les économies des Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), restent essentiellement dominées par les PME qui sont à l’origine de la création des nouveaux emplois.
La mise en place de ce Compartiment, qui devrait accueillir les premières PME candidates dans les mois à venir, répond à un vœu cher aux plus Hautes Autorités de l’Union.

Mesdames et Messieurs, Chers participants,

L’innovation et la diversification de nos sources de financement apparaissent tout aussi inéluctables à notre développement. C’est pourquoi, je salue l’initiative du Conseil Régional visant à mettre en place un cadre réglementaire adapté et moderne pour les instruments financiers islamiques.
Secteur méconnu de la finance mondiale, il y a encore quelque temps, la finance islamique connaît une forte et rapide progression.

Pour l’illustrer, le marché de la finance islamique qui était estimé à 1 500 milliards de dollars en 2016, a atteint environ 2 000 milliards de dollars en 2017. Selon les experts, il pourrait approcher 3 000 milliards à la fin de l’année 2018.
Bien que l’Afrique ne représente qu’environ 2 % des actifs de cette finance, je voudrais saluer les efforts des Organes et Institutions communautaires tels que la BCEAO et le CREPMF, qui ont accompagné la volonté des acteurs, pour offrir des produits financiers islamiques.
Je voudrais ici donner un bref aperçu de la finance islamique dans notre Union.

L’UEMOA compte déjà, depuis plusieurs décennies, des banques islamiques actives au Niger et au Sénégal ainsi que des banques conventionnelles qui offrent des produits bancaires islamiques.

Plus récemment, le Conseil des Ministres de l’Union a adopté, sur proposition de la BCEAO, lors de sa session du 29 septembre 2017, le projet de loi uniforme modifiant et complétant la loi portant réglementation des systèmes financiers décentralisés visant à permettre l’ouverture du secteur de la microfinance aux opérations de la finance islamique.
L’échéance prévue pour l’insertion des nouvelles normes dans l’ordonnancement juridique interne des Etats membres a été fixée au 30 juin 2018. Cette disposition devrait permettre une meilleure adéquation des spécificités de la finance islamique avec les dispositions d’ordre juridique comptable, prudentiel et fiscal en vigueur dans l’Union.
Par ailleurs, tous nos pays détiennent des engagements avec la Banque Islamique de Développement (BID) pour le financement de projets sociaux et d’infrastructures.

La finance islamique suscite également l’adhésion des populations ; car malgré l’inexistence d’un cadre réglementaire spécifique et complet, quatre (4) de nos pays, à savoir la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali et le Togo ont expérimenté, depuis 2014, l’émission de Sukuks pour un montant supérieur à 800 milliards de FCFA. Ce qui a permis de classer l’UEMOA comme première place financière islamique en Afrique en 2016.
Dans l’ensemble, ces émissions ont été pour la plupart sursouscrites, puis cotées à la BRVM. Ce qui témoigne de l’intérêt des Autorités de l’Union et de l’attrait pour les populations de notre Union.
En outre, elles ont été destinées prioritairement à des financements de projets sociaux, d’électricité et d’infrastructures.
A la fin de l’année 2017, ces émissions représentaient 10 % des ressources mobilisées sur le marché financier régional, depuis sa création, et environ 14 % du montant mobilisé sur le compartiment obligataire.

Enfin, pour accompagner ces efforts, des instituts universitaires ont commencé par assurer des formations diplômantes de type Master relativement à cette discipline.

Honorables invités, Mesdames et Messieurs,
Ce panorama que je viens de peindre mérite d’être consolidé.
A ce titre, je puis vous assurer que les Etats de la sous-région entretiennent de vifs espoirs quant aux retombées de la tenue de cet Atelier sur l’implémentation au sein de notre marché des normes et standards de la finance islamique, gage de la responsabilité sociale de l’investissement.
Je ne saurai terminer mon propos, sans réitérer mes remerciements au Secrétariat de l’Islamic Financial Services Board (IFSB) et à ses membres ici présents, qui ont bien voulu effectuer le déplacement afin de nous entretenir sur les principes de la finance islamique.

Je tiens à féliciter le CREPMF pour cette excellente initiative qui vise à renforcer l’attractivité du marché.

Tout en souhaitant, à toutes et à tous, d’excellents travaux, je déclare ouvert, au nom de Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement de Côte d’Ivoire, l’Atelier sur le thème « Facilitating the Implementation of the IFSB Standards ».

Je vous remercie de votre aimable attention.
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