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Société Publié le mercredi 5 décembre 2018 | CICG-Côte d’Ivoire

Le karité : une source de revenus pour 150 000 femmes

© CICG-Côte d’Ivoire Par DR
Le karité : une source de revenus pour 150 000 femmes
Le karité, communément appelé “l’or de la femme” dans le Nord de la Côte d’Ivoire, est le 3ème produit d’exportation de cette zone. Le pays est classé 5ème producteur mondial, avec 250 000 tonnes annuelles, dont 32 % transformées localement. Le produit fait vivre plus de 152 000 producteurs.

La production et la commercialisation du karité et ses produits dérivés sont des activités exercées essentiellement par les femmes (95 %). Elles leur permettent de faire face à leurs besoins et à ceux de leurs familles. « Je vends le beurre et le savon noir traditionnel à base de karité. Cela me rapporte par jour entre 2 000 et 4 000 FCFA, de quoi faire face aux besoins de la famille », confie Madogui Ouattara, commerçante à Bouna.

Les réformes initiées par l’interprofession de la filière, avec l’appui de l’Etat, ont permis la restructuration de la filière, pour une meilleure rentabilité. « Désormais, l’amande est commercialisée entre 200 et 250 FCFA/ Kg et le beurre entre 1 500 et 2 200 FCFA/ Kg, contre respectivement 50 FCFA/Kg et moins de 500 FCFA/ Kg auparavant », indique Ali Keïta, président de l’interprofession. Le défi, selon lui, demeure celui de la certification, à savoir renforcer les normes de qualité dans la filière ; le karité étant un intrant précieux pour les industries alimentaire, pharmaceutique et cosmétique. Il s’agit aussi d’inciter les acheteurs au respect du prix fixé par l’Etat. Enfin, la mécanisation de la production est également un objectif à atteindre, car comme le souligne Gniguetcho Soro, productrice, « le travail du karité est difficile ».

TEMOIGNAGES

Siata Yao Ouattara, présidente régionale de la société coopérative du Bounkani

“ Avec les revenus, nous assurons nos besoins ”

« Le karité, c’est notre vie. Avec les revenus, nous assurons nos besoins, ceux de nos enfants, et parfois de toute la famille ».

Gniguetcho Soro, productrice dans le Tchologo

“ Que les autorités songent à faciliter les conditions de travail ”

« Certes, avec le karité on fait des profits, mais faire le travail de façon artisanale n’est pas chose aisée. Il faut que les autorités songent à faciliter les conditions de travail des nombreuses femmes rurales exerçant dans la filière ».


Maïmouna Silué, commerçante à Bouaké

“ L’amélioration de la transformation va impacter positivement l’économie ivoirienne ”

« Avec un prix au kilogramme qui varie entre 1 500 et 2 200 F CFA, le beurre de karité est le produit d’exportation qui se vend le mieux sur le marché local. L’amélioration de la transformation va impacter positivement l’économie ivoirienne ».
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