Abidjan (Côte d’Ivoire) - Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a exprimé lundi sa volonté d’« accentuer encore plus» la lutte contre la corruption d’ici à 2020 malgré la présidentielle, lors d’un séminaire à Abidjan des représentants de la Région Afrique du Fonds monétaire international (FMI).
La lutte contre les détournements de deniers publics « sera accentuée encore plus malgré le fait que nous avons des élections (présidentielles) en 2020 », a déclaré M. Ouattara, au cours d’un séminaire des représentants de la Région Afrique du FMI sur la gouvernance des économies africaines.
« Nul n'est au-dessus de la loi en Côte d'Ivoire, ce n’est pas la peine de téléphoner au Premier ministre, au vice-président ou au ministre de la Justice pour plaider pour quelqu'un, ça ne va pas marcher parce qu'au finish je suis la personne qui est responsable », a-t-il dit.
Dans cet élan « le ministre de la Justice et le procureur savent que quand il y a des interférences de ce genre, ils doivent me saisir automatiquement et je leur dis faites votre travail, il n’y a pas de passe-loi pour qui que ce soit », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : « nous essayons d’inculquer cela dans les mentalités et ce n’est pas facile ».
Le gouvernement a décidé d’ « accélérer depuis quelques temps la lutte contre les détournements des deniers publics, certaines personnes ont été démises de leur fonction » et des poursuites engagées, mais « la politique s’en mêle parce qu'on pense que c’est une affaire destinée contre des gens », a-t-il fait savoir.
Pour M. Ouattara, « si la justice s’intéresse à quelqu’un, c’est qu' il y a quelque chose de précis ». Cependant, « dans les mentalités quand la question est réelle qu' il y a eu des détournements de fonds de milliards, on ne voit plus cet aspect, c’est la question politique ».
« C’est nécessaire d’assainir (les finances publiques) et aller de l’avant, ça peut avoir un impact sur l’adhésion politique mais nous considérons que nous avons un programme à moyen et long terme pour notre pays et nous avons une adhésion de plus en plus forte », a-t-il poursuivi.
« Nous avons eu dans nos pays une culture du pardon, c’est-à-dire qu'on peut faire des bêtises et après on vous dit qu'on vous pardonne, il ne faut pas recommencer et on revient faire la même bêtise, à un moment donné il faut sanctionner et c’est ce que nous faisons maintenant », a-t-il lancé.
En dépit des implications politiques, le président ivoirien considère qu' « il est importants qu' il y ait un assainissement » des établissements publics, qui aujourd'hui enregistrent une baisse de leur déficit depuis quatre à cinq ans parce que les gens savent qu'il y aura les sanctions.
L’ex-maire du Plateau (centre des affaires d’Abidjan) Akossi Bendjo, soupçonné de détournement de deniers publics, a été révoqué. Le député Jacques Ehouo, du même parti, inculpé dans l’affaire n’a pas encore été investi malgré qu’il a gagné l’élection municipale dans cette circonscription.
AP/ls
La lutte contre les détournements de deniers publics « sera accentuée encore plus malgré le fait que nous avons des élections (présidentielles) en 2020 », a déclaré M. Ouattara, au cours d’un séminaire des représentants de la Région Afrique du FMI sur la gouvernance des économies africaines.
« Nul n'est au-dessus de la loi en Côte d'Ivoire, ce n’est pas la peine de téléphoner au Premier ministre, au vice-président ou au ministre de la Justice pour plaider pour quelqu'un, ça ne va pas marcher parce qu'au finish je suis la personne qui est responsable », a-t-il dit.
Dans cet élan « le ministre de la Justice et le procureur savent que quand il y a des interférences de ce genre, ils doivent me saisir automatiquement et je leur dis faites votre travail, il n’y a pas de passe-loi pour qui que ce soit », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : « nous essayons d’inculquer cela dans les mentalités et ce n’est pas facile ».
Le gouvernement a décidé d’ « accélérer depuis quelques temps la lutte contre les détournements des deniers publics, certaines personnes ont été démises de leur fonction » et des poursuites engagées, mais « la politique s’en mêle parce qu'on pense que c’est une affaire destinée contre des gens », a-t-il fait savoir.
Pour M. Ouattara, « si la justice s’intéresse à quelqu’un, c’est qu' il y a quelque chose de précis ». Cependant, « dans les mentalités quand la question est réelle qu' il y a eu des détournements de fonds de milliards, on ne voit plus cet aspect, c’est la question politique ».
« C’est nécessaire d’assainir (les finances publiques) et aller de l’avant, ça peut avoir un impact sur l’adhésion politique mais nous considérons que nous avons un programme à moyen et long terme pour notre pays et nous avons une adhésion de plus en plus forte », a-t-il poursuivi.
« Nous avons eu dans nos pays une culture du pardon, c’est-à-dire qu'on peut faire des bêtises et après on vous dit qu'on vous pardonne, il ne faut pas recommencer et on revient faire la même bêtise, à un moment donné il faut sanctionner et c’est ce que nous faisons maintenant », a-t-il lancé.
En dépit des implications politiques, le président ivoirien considère qu' « il est importants qu' il y ait un assainissement » des établissements publics, qui aujourd'hui enregistrent une baisse de leur déficit depuis quatre à cinq ans parce que les gens savent qu'il y aura les sanctions.
L’ex-maire du Plateau (centre des affaires d’Abidjan) Akossi Bendjo, soupçonné de détournement de deniers publics, a été révoqué. Le député Jacques Ehouo, du même parti, inculpé dans l’affaire n’a pas encore été investi malgré qu’il a gagné l’élection municipale dans cette circonscription.
AP/ls