Il se murmurait, depuis des mois, un projet de remaniement au niveau du gouvernement ivoirien. Ces murmures sont devenus une réalité. Depuis ce mercredi 04 septembre 2019, c’est chose faite. Le président de la République, Alassane Ouattara, a procédé à une révision de son gouvernement. Après les équipes de janvier et juillet 2017, puis de 10 juillet 2018, le gouvernement Amadou Gon Coulibaly 4 est en place. Une équipe de 50 membres désignés, sans doute, pour terminer le second mandat en cours du chef de l’Exécutif actuel.
En effet, la formation de ce nouveau gouvernement intervient dans un contexte tout particulier. Il s’agit de l’approche des futures élections présidentielles. A 13 mois d’octobre 2020, le mois attendu pour la tenue de ces élections, ce n’est pas un hasard que le chef de l’Etat revoit son gouvernement. De 41 membres, c’est une équipe renforcée de 50 ministres et Secrétaires d’Etat qui a été rendue publique.
Eu égard au contexte politique du moment, ce gouvernement préfigure le dernier challenge du président de la République, Alassane Ouattara, vers les batailles à venir en 2020. La configuration de cette équipe en dit long. A commencer par le nombre des ministres et secrétaires d’Etat, mais aussi en tenant compte des attributions et des portefeuilles.
Dans ses derniers discours à la nation, depuis l’entame de cette année, le chef de l’Etat met beaucoup l’accent sur le social et le volet sécuritaire de son mandat actuel, qui tire vers sa fin. En stratifiant son équipe, Alassane Ouattara entend rapprocher son administration des réalités des Ivoiriens afin de répondre aux mieux à leur besoin. Ceci expliquerait certains portefeuilles comme le ministère en charge de l’Hydraulique, pour les adductions en eau potable, mais aussi, celui du riz pour adresser la question cruciale de l’autosuffisance en riz, faire face à l’importation massive de cette denrée la plus consommée par les population et résorber la problématique de la sécurité alimentaire.
Les premiers mois de cette année ont été rythmés, faut-il s’en souvenir, de ce scandale grossier de 18.000 tonnes de riz qu’un opérateur aurait tenté de déverser sur le territoire ivoirien, n’eut été la vigilance de certaines organisations de consommateurs. Aussi, la promotion de la production locale et la soustraction de la dépendance de l’extérieur, au moment où la qualité du riz suppute tant de débat sur les marchés, contribueraient à apaiser les populations, en plus du coût sans cesse grimpant.
Septembre ou octobre, le rendez-vous de l’opposition
D’autre part, au plan politique, les critères de choix et de reconduction d’anciens et des nouveaux ministres laissent bien entrevoir une volonté de quadriller le territoire national, mais également de se mettre en une posture plus offensive avec des acteurs bien connus pour leur activisme au sein du Rassemblement des Houphouëtistes (Rhdp), le parti unifié au pouvoir. Cela ne cache pas la volonté d’Alassane Ouattara de faire en sorte que le pouvoir n’échappe pas à ses partisans et à lui, dans les mois à venir. D’où l’option avec ces hommes et femmes plus actives pour mener les batailles de terrain en prélude aux échéances qui s’annoncent. Pour ces batailles, on peut dire aujourd’hui que toutes les régions sont servies, en termes de cadre pour assurer le relais du Rhdp. C’est l’objectif secret qui sous-tend cette équipe d’Amadou Gon 4 dont la mission est très vite devinée.
En face, l’opposition tente de s’organiser. Mais, de ce côté-ci, c’est une classe politique ballotée et malmenée, qui peine toujours à retrouver ses repères. En témoigne la plateforme annoncée, qui tarde à se mettre en place, à s’illustrer véritablement ou à faire le poids dans le débat politique menée quasiment par le seul camp au pouvoir. L’exemple le plus éloquent, c’est l’ambiance qui règne à l’Assemblée nationale où malgré le boycott des députés issus de l’opposition, rien ne semble arrêter la machine du Rhdp jouissant d’une majorité écrasante pour forcer les débats. Par quel bout tiendra cette opposition ? C’est la question qui trône encore sur des lèvres. En attendant la formalisation de la plateforme annoncée par Henri Konan Bédié (du Pdci – Rda) et l’ex-président Laurent Gbagbo, partis pour conjuguer leurs efforts dans une organisation commune dont la naissance est prévue en ce mois de septembre ou d’octobre 2019.
En somme, à trois semaines du compte-à-rebours du dernier virage vers 2020, les choses se précisent. Et nul doute que les prochains mois seront très palpitants sur la scène politique ivoirienne. Tous les regards étant tournés vers ses acteurs pour entrevoir ce qu’ils préparent pour 2020. Ce passage, qui devrait marquer une autre occasion pour la Côte d’Ivoire de rebondir. Plus haut !
F.D.BONY
En effet, la formation de ce nouveau gouvernement intervient dans un contexte tout particulier. Il s’agit de l’approche des futures élections présidentielles. A 13 mois d’octobre 2020, le mois attendu pour la tenue de ces élections, ce n’est pas un hasard que le chef de l’Etat revoit son gouvernement. De 41 membres, c’est une équipe renforcée de 50 ministres et Secrétaires d’Etat qui a été rendue publique.
Eu égard au contexte politique du moment, ce gouvernement préfigure le dernier challenge du président de la République, Alassane Ouattara, vers les batailles à venir en 2020. La configuration de cette équipe en dit long. A commencer par le nombre des ministres et secrétaires d’Etat, mais aussi en tenant compte des attributions et des portefeuilles.
Dans ses derniers discours à la nation, depuis l’entame de cette année, le chef de l’Etat met beaucoup l’accent sur le social et le volet sécuritaire de son mandat actuel, qui tire vers sa fin. En stratifiant son équipe, Alassane Ouattara entend rapprocher son administration des réalités des Ivoiriens afin de répondre aux mieux à leur besoin. Ceci expliquerait certains portefeuilles comme le ministère en charge de l’Hydraulique, pour les adductions en eau potable, mais aussi, celui du riz pour adresser la question cruciale de l’autosuffisance en riz, faire face à l’importation massive de cette denrée la plus consommée par les population et résorber la problématique de la sécurité alimentaire.
Les premiers mois de cette année ont été rythmés, faut-il s’en souvenir, de ce scandale grossier de 18.000 tonnes de riz qu’un opérateur aurait tenté de déverser sur le territoire ivoirien, n’eut été la vigilance de certaines organisations de consommateurs. Aussi, la promotion de la production locale et la soustraction de la dépendance de l’extérieur, au moment où la qualité du riz suppute tant de débat sur les marchés, contribueraient à apaiser les populations, en plus du coût sans cesse grimpant.
Septembre ou octobre, le rendez-vous de l’opposition
D’autre part, au plan politique, les critères de choix et de reconduction d’anciens et des nouveaux ministres laissent bien entrevoir une volonté de quadriller le territoire national, mais également de se mettre en une posture plus offensive avec des acteurs bien connus pour leur activisme au sein du Rassemblement des Houphouëtistes (Rhdp), le parti unifié au pouvoir. Cela ne cache pas la volonté d’Alassane Ouattara de faire en sorte que le pouvoir n’échappe pas à ses partisans et à lui, dans les mois à venir. D’où l’option avec ces hommes et femmes plus actives pour mener les batailles de terrain en prélude aux échéances qui s’annoncent. Pour ces batailles, on peut dire aujourd’hui que toutes les régions sont servies, en termes de cadre pour assurer le relais du Rhdp. C’est l’objectif secret qui sous-tend cette équipe d’Amadou Gon 4 dont la mission est très vite devinée.
En face, l’opposition tente de s’organiser. Mais, de ce côté-ci, c’est une classe politique ballotée et malmenée, qui peine toujours à retrouver ses repères. En témoigne la plateforme annoncée, qui tarde à se mettre en place, à s’illustrer véritablement ou à faire le poids dans le débat politique menée quasiment par le seul camp au pouvoir. L’exemple le plus éloquent, c’est l’ambiance qui règne à l’Assemblée nationale où malgré le boycott des députés issus de l’opposition, rien ne semble arrêter la machine du Rhdp jouissant d’une majorité écrasante pour forcer les débats. Par quel bout tiendra cette opposition ? C’est la question qui trône encore sur des lèvres. En attendant la formalisation de la plateforme annoncée par Henri Konan Bédié (du Pdci – Rda) et l’ex-président Laurent Gbagbo, partis pour conjuguer leurs efforts dans une organisation commune dont la naissance est prévue en ce mois de septembre ou d’octobre 2019.
En somme, à trois semaines du compte-à-rebours du dernier virage vers 2020, les choses se précisent. Et nul doute que les prochains mois seront très palpitants sur la scène politique ivoirienne. Tous les regards étant tournés vers ses acteurs pour entrevoir ce qu’ils préparent pour 2020. Ce passage, qui devrait marquer une autre occasion pour la Côte d’Ivoire de rebondir. Plus haut !
F.D.BONY
