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Société Publié le lundi 13 avril 2020 | AIP

Jour de pâques à Odienné, comme un jour ordinaire

Comme un jour ordinaire. Aucun signe de fête, encore moins d'un dimanche ordinaire marqué habituellement par des messes dans les églises. Loin de l’enthousiasme populaire ordinairement perceptible les jours de fête. Dans la ville d'Odienné, la Pâques a été célébré dans une sobriété imposée par les mesures barrières contre le coronavirus.

Dans les salons de coiffure, loin des engorgements des années antérieures. Dans l’unique grande surface de la ville, les longues files d’attente aux caisses, un lointain souvenir. Les maquis, fermés depuis plusieurs semaines, restent autant déserts. Un calme plat dans les oreilles.

Il est 9 heures et un soleil aux rayons déjà bien vigoureux baigne Odienné qui semble ignorer que c’est la pâques ou encore « Paquinou ». « Paquinou » pourtant bien inscrit au calendrier des occasions de réjouissance populaires prisées par les populations, et donnant lieu à de fastueuse célébrations.

Mais en l’année, coronavirus oblige, dans la capitale du Kabadougou comme partout ailleurs dans le pays le seul choix qui s’offre est la célébration dans le cadre du cercle familial.

Un brin déçu mais résigné, Isidore Kouassi, a décidé de faire ainsi. « Le pot entre amis ne sera pas possible cette année », a-t-il déploré, se disant d’autant plus peiné qu’il avait été initialement prévu une célébration grandiose qui allait rassembler toutes les communautés Akan pour une ambiance comme au village, avec chants et danses.

Opérateur économique, Botouayé Kassi devait recevoir, au sein de son maquis plein air, l’événement, dont il est aussi le promoteur. « Paquinou à Odienné », tel que dénommée, soutenu par la mairie, devait en être à sa première édition, avec au menu notamment des artistes du terroir Baoulé. Le comité d’organisation était au niveau de la communication autour de l’événement quand sont tombées les mesures du gouvernement, selon le promoteur.

Son maquis fermé, M. Botouayé aussi fête en famille. Une cérémonie ouverte à son personnel qui est resté sur place à Odienné. « La plupart de mes serveuses viennent d’Abidjan (aujourd’hui isolé des autres parties du pays). Vu l’obligation de tenir le maquis fermé j’ai décidé de les inviter à la maison pour partager un repas », a-t-il signifié.

Un climat de sobriété et de partage dans un cadre restreint qui a également présidé aux célébrations religieuses de la pâque à Odienné. Des festivités pascales marquée par l’exhortation, dans toutes les communautés, à l’espérance face à la menace de la maladie à coronavirus.

(AIP)

kg/tm
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