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Société Publié le jeudi 7 mai 2020 | Le Nouveau Réveil

Fraichement nommé Evêque auxiliaire de Bouaké / Monseigneur Jacques Ahiwa parle à la Côte d’Ivoire : « Cette nomination est un signe d’espérance »

Fraîchement nommé Evêque auxiliaire de Bouaké, Monseigneur Jacques Ahiwa parle à la Côte d’Ivoire. Dans cette interview, il explique d’abord sa mission auprès de Monseigneur Ahouana dans le Diocèse de Bouaké, ensuite pourquoi sa nomination intervient dans une crise sanitaire où les Eglises sont fermées et enfin l’homme de Dieu parle à la Côte d’Ivoire.

Comment avez-vous appris votre nomination par le Saint Père ?

Le Nonce Apostolique, Son Excellence Mgr Paolo Borgia m’a appelé et m’a signifié la décision du Saint Père, le Pape François. Je rends grâce à Dieu pour le choix de mon humble personne. Je remercie aussi le Pape François ainsi que les Évêques et tous ceux qui ont été les acteurs de cette nomination.



Quelle est la différence entre un Evêque tout court et un Evêque métropolitain ?

Un Évêque métropolitain est un Evêque placé à la tête d’une province ecclésiastique, c’est-à-dire le regroupement de plusieurs Diocèses. C’est pourquoi il porte le titre d’Archevêque. Un Evêque est chargé de l’administration d’un diocèse. Quant à l’Evêque auxiliaire, il assiste l’évêque diocésain dans le gouvernement du Diocèse.



Quelle sera votre mission à Bouaké, une ville connue pour des crises à répétition ?

Le Diocèse de Bouaké qui se compose de la ville de Bouaké et d’autres villes et villages est l’un des plus grands de la Côte d’Ivoire. Bouaké, comme toutes les villes et les régions du pays, a sa particularité. Ces deux (02) dernières décennies, elle a été le théâtre des crises socio-politiques à répétition qui ont secoué la Côte d’Ivoire. Le travail pastoral y est donc immense et demande de la patience et de la persévérance. Bouaké a besoin d’entendre de bonnes nouvelles, et celle que le Christ a confiée à son Église pour elle est encore meilleure. C’est le travail qui nous est confié. Nous sommes envoyé pour annoncer la Bonne nouvelle du salut apporté par Jésus Christ et scellé dans sa passion, sa mort et sa résurrection.



Vous commencez votre mission à une période difficile due à la maladie du Corona virus où les Eglises sont fermées. Est-ce qu’on peut dire que Dieu vous met à l’épreuve.

Je ressens cette nomination en pleine crise sanitaire du coronavirus d’abord comme un message d’espérance, dans lequel Dieu nous fait signe que la fin, c’est pour bientôt. Il va ouvrir plus large encore les portes de son Église et de la vie. Parce que Dieu n’envoie pas ses serviteurs pêcher dans le désert ni sur les places vides, mais il les envoie vers les hommes et les femmes, vers les peuples pour leur annoncer la vie, la bonne nouvelle. Ce n’est donc pas une épreuve. Le deuxième message à lire dans cette nomination est que dans le malheur, dans la souffrance, dans les épreuves en général, Dieu se fait toujours proche de l’homme, le compagnon des hommes et des femmes pour les aider à faire le passage, à se relancer. Il nous invite donc à regarder positivement l’avenir. Cette nomination est donc un signe d’espérance et toute la gloire revient à Dieu.



Votre pays, la Côte d’Ivoire, se prépare à aller à l’élection présidentielle. Quel est votre message aux Ivoiriens et aux hommes politiques?

Mon message n’est rien d’autre que le dernier appel lancé par la Conférence des Évêques Catholiques de Côte d’Ivoire aux acteurs de la vie politique ivoirienne, au terme de leur dernière Assemblée plénière à Korhogo ; une invitation à l’apaisement, à calmer le jeu politique, et à créer les conditions pour des élections justes. La paix de la Côte d’Ivoire en dépend. Ce serait le plus beau cadeau que les acteurs de la vie politique pourraient offrir en cette fin d’année à ce beau pays qui n’aspire qu’à la paix et à la coexistence pacifique avec tous.



Quel conseil au pouvoir face à l’opposition de plus en plus traquée ?

La grande leçon à tirer de la crise sanitaire du coronavirus, et d’autres voix l’ont dit avant moi, est que l’homme doit apprendre à reconnaître sa fragilité, qu’il n’est pas aussi tout-puissant qu’il le croit. Un petit virus invisible, insaisissable, a stoppé net la marche du monde. Tout est aux arrêts. Nous devons donc cultiver la fraternité car nous sommes tous frères. En football, l’adversaire n’est pas un ennemi. C’est pourquoi sur les terrains de jeu, on promeut le fair-play. C’est ce fair-play que je recommande aussi bien au pouvoir qu’à l’opposition dans le jeu démocratique en Côte d’ivoire. Aux deux camps, de mon humble voix, je conseille de toute la force de ma frêle voix : humilité, humilité, humilité ; respect et amour pour les populations dont on réclame le suffrage. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.

Interview réalisée par DJE KM
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