Après le meurtre de deux gendarmes et d’un étudiant par un policier dans un maquis à Yopougon : Deux policiers enlevés puis relâchés par les gendarmes

Après la mort de deux gendarmes en fonction à l'escadron 2/1 de Yopougon Toits-Rouges et d'un étudiant par un policier en service à la direction de la police des drogues et stupéfiants dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 mars dernier aux abords du maquis "Le Village sis non loin du collège Offoumou Yapo, les éléments de l'escadron 2/1 ont fait une descente musclée sur le 19e arrondissement, commissariat proche dudit escadron.

C'était hier lundi 15 mars aux environs de 8h. Armes de combat au poing, les gendarmes, en représaille à ce double meurtre de leurs collègues par un policier, ont pris d'assaut le 19e arrondissement, où ils n'ont pas hésité à tirer à balles réelles dans le mur du poste de garde dudit commissariat. Les policiers, quelque peu surpris à cette heure matinale par cette attaque de leurs voisins de l'escadron 2/1, ont eu du renfort de leurs frères d'armes de la Brigade anti émeute (Bae), basée à quelques encablures dudit escadron, qui ont accédé au théâtre des opérations par la voie venant du Collège Offoumou, l'accès par l'escadron leur étant complètement impossible. Les gendarmes réussiront à enlever deux flics du 19e arrondissement dont un officier et un sous-officier. Il s'agit du lieutenant Douo Daniel et de l'adjudant chef Boa, séquestré et blessé à la joue. Ceux-ci seront libérés plus tard après la mission de bons offices conduite par le Général Mangou, chef d'état major des armées assisté d'officiers généraux et supérieurs des deux corps (gendarmerie et police) notamment le commandant école de la gendarmerie, le commandant du Cecos, le Préfet de police d'Abidjan, le Dg et le Dga de la police, le chef du District de Yopougon, etc. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le pire a été évité de justesse, hier à Yopougon Toits Rouges grâce à la prompte intervention de la hiérarchie militaire.

Liah Ignace