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Politique Publié le lundi 2 mars 2009 | Nord-Sud

À chaud

Le balai de N’Zuéba…

Le nomadisme politique est une pratique connue en Côte d’Ivoire. il s’agit pour les professionnels de service, à l’instar des sportifs de haut niveau, de quitter le club employeur dès que celui-ci tombe en division inférieure, pardon quitte le pouvoir. Ils déposent armes et bagages chez le nouveau roi et intègrent sa cour en serviteurs zélés. Ceux-là sont identifiés et empruntent un chemin clair. Avec une philosophie qui ne laisse la place à aucun doute : là où il y a à manger, il faut s’installer. Sans état d’âme. La politique d’ailleurs, n’est-elle pas la saine appréciation des réalités du moment ? Ce personnel transhumant, dont la fidélité et l’engagement valent selon la capacité de leur prise en charge économique et sociale, mérite malgré tout respect. Peut-on en vouloir à un professionnel d’avoir quitté un club qui n’est plus en mesure de lui assurer les conditions de vie et de traitement auxquels il aspire ? Une autre catégorie des professionnels ivoiriens de la politique tentent de servir deux clubs à la fois. Sans quitter l’ancien, ils portent le maillot de celui qui est au pouvoir. Ils s’exercent à la posture d’avoir les pieds dans le club d’origine et la bouche dans le nouveau. Là où le gâteau se trouve. Du côté de l’ancien parti au pouvoir, le Pdci-Rda, trois personnalités sont dans cet exercice de Yoga.


…contre le double jeu

N’Zi Paul David, membre du bureau politique et président du conseil général de Dimbokro pour le compte du vieux parti, N’Dri Apollinaire, gouverneur du district de Yamoussoukro et l’ancien ministre Gnamien Yao. Les deux derniers doivent leur situation du moment à Laurent Gbagbo. C’est lui qui a nommé N’dri Apollinaire à Yamoussoukro et promu ambassadeur Gnamien Yao. A ce dernier, le chef de l’Etat a financé une formation en France et offert un “institut de développement”. Porté récemment sur les fonts baptismaux. En retour, ce trio a pris la tête de la campagne du candidat du Front populaire ivoirien dans le pays Baoulé. A travers discours et convoyages des populations de ce groupe ethnique des campagnes de l’Ouest vers le village natal de Laurent Gbagbo, les trois “rois mages” manifestent bruyamment soutien et reconnaissance au bienfaiteur. Au passage, le Pdci et son chef sont brocardés comme ne le ferait pas le plus grand pourfendeur du vieux parti. Plusieurs fois interpellés les amis de Gbagbo ont ignoré les mis en garde. De toute façon, le cordon de la bourse pèse plus que la soumission de militant. Et devant la situation, N’Zuéba a sorti le balai. Désormais, les trois cadres entre deux maîtres sont sur la sellette. Ils ont le choix entre rentrer dans le rang où prendre la porte. Le balai de N’Zuéba ne veut plus laisser la place au double jeu.

Dembélé Al Seni
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