x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 26 avril 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Affi veut une chose et son contraire

Dans sa première déclaration à l’hôtel Pergola , Pascal Affi Nguessan en parlant du nouveau pouvoir, a dit « les nouvelles autorités ». Reconnaissance implicite. Dans la seconde qui lui a valu les déboires que l’on sait, il écrit « chef de l’Etat » sans dire le nom de M Ouattara en faisant allusion à la rencontre de Koulibaly et de Yao Ndré avec le Président de la République. La reconnaissance n’est pas encore totale ni explicite, mais il y a eu évolution. Le Président du FPI reconnaît qu’il y a les vainqueurs du 11 Avril, et les autres ; il appelle Forces Républicaines, les forces armées qui ont gagné (ne les affuble plus du qualificatif de forces rebelles ou pro-Ouattara, terminologie LMP). Toutefois Pascal Affi Nguessan choisit de poser encore les questions de légitimité, de légalité de Ouattara et remet en cause les démarches institutionnelles entreprises. La volonté de réconciliation du Président de la République (marquée par les rencontres avec Yao Ndré et Mamadou Koulibaly) est perçue par le président du FPI, comme une faiblesse, comme un aveu d’absence de légalité et de légitimité. Pourtant la légitimité de Ouattara est fondée sur les urnes et le choix des Ivoiriens le 28 Novembre dernier. Sa légitimité ne dépend pas du Conseil constitutionnel. Si Laurent Gbagbo avait une vraie et forte légitimité sortie des urnes et de la volonté générale, il ne se serait pas tant accroché à la décision du Conseil constitutionnel. Le peuple est souverain. Le peuple est à la base de la légalité et de la légitimité. Laurent Gbagbo et LMP ont utilisé la légalité sans la légitimité. La légalité n’a pas su leur conférer la légitimité. Mais la légitimité, elle est source et fondement de légalité. La légitimité de Ouattara est source de légalité. Si le FPI prend acte de cette situation, il appréciera mieux la réalité et cessera de vouloir une chose et son contraire. En lisant la partie de la déclaration d’Affi Nguessan relative aux médias et au règne de la pensée unique, on a du mal à imaginer qu’il a oublié déjà ce que la RTI a fait durant les quatre mois de crise ( par exemple même quand les médiateurs de l’UA allaient au Golf Hôtel,on n’en parlait pas) d’une part, et d’autre part le harcèlement vécu par la presse pro-Ouattara. L’actuelle situation d’exception n’arrange personne. Mais ce n’est pas à coup d’imprécation, ni de tentatives de positionnement personnel au FPI, qu’Affi sauvera les siens, et que la Côte d’Ivoire s’en sortira. En quinze jours d’après- Gbagbo, le FPI ne peut pas demander le miracle et exiger que tout redevienne aussitôt comme avant, comme si le 11 Avril 2011 n’avait pas eu lieu, comme si rien ne s’était vraiment passé, comme si avant le 11 Avril lui-même Affi et les autres n’avaient pas eu le choix d’empêcher ce 11 Avril 2011. Qui a dit cette phrase : doucement, doucement car nous sommes pressés? Alors…
C.K
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ