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Société Publié le samedi 16 juillet 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Daloa / Gestion de la commune par Diabaté Karamoko

L’affaire ‘’Kossougro’’ met en péril le Conseil municipal Telle une trainée de poudre, la nouvelle de ‘’la désignation’’ de Diabaté Karamoko pour assurer l’intérim du maire titulaire de la commune de Daloa, Me Kossougro Séry Emile Christophe a, le lundi 20 juin 2011, fait le tour de toute la Côte d’Ivoire. Pour la bonne gouverne de nos lecteurs, nous avons effectué le déplacement jusque dans la cité des ‘’ Antilopes’’.

Selon nos investigations, c’est un fax en provenance de la tuttelle qui est tombé sur le bureau du nouveau préfet de région du Haut-Sassandra, préfet de Daloa, faisant état de ce que, M. Diabaté Karamoko assurerait, désormais, l’intérim du maire parce que Me Kossougro serait absent de la commune. Après sa prise de fonction, le préfet, Brou Kouamé a ordonné, le jeudi 16 juin 2011 au premier adjoint au maire, Ouattara Zana de convoquer tous les membres du conseil municipal, le lundi 20 juin 2011 à 15heures dans la salle des fêtes de la mairie, aux fins de remettre officiellement la lettre nommant M. Diabaté dans ses nouvelles fonctions. Face à cette situation, Ouattara Zana, maire-résident, qui avait déjà reçu délégation de pouvoir du maire Kossougro avant l’absence de celui-ci, pour assurer l’intérim, décide alors d’adresser une lettre de protestation au préfet. Pour Ouattara Zana et les conseillers qui le soutiennent, il n’y a pas de vacance de pouvoir. Toutefois le préfet s’est dit être dans l’impossibilité d’examiner la réquête. Ainsi le processus de la cérémonie du lundi 20 juin 2011 a suivi son cours normal.

Conseil municipal divisé
Depuis le lundi 20 juin 2011, la cohésion du conseil municipal de la commune Daloa a volé en éclats. Surtout que, certains membres du conseil municipal refusent ouvertement de reconnaître cette décision. En outre, ces derniers font état de ce que, leur parti, le Rdr, projetterait de les sanctionner, voire les radier, s’ils ne s’alignaient pas sur la position de M. Diabaté Karamoko. Selon des conseillers rencontrés sur place à Daloa, cette ‘’affaire’’ n’est rien d’autre, qu’un complot contre le maire Kossougro. Ceux-ci étayent leur propos en se fondant sur la législation propre à la décentralisation en son art. 84 nouveau 85-578 qui dispose:« qu’en cas de suspension ou absence temporaire, le maire est remplacé provisoirement par un intérimaire résident effectivement dans la commune et désigné parmi les adjoints et, à défaut d’adjoints, parmi les conseillers municipaux en tenant compte de l’ordre du tableau».
Or, sur ce tableau, justement, M. Diabaté Karamoko qui occupe le 10è rang devient au mépris des textes, l’intérimaire devant tous les six membres de la municipalité qui sont respectivement Ouattara Zana (1er), Blé Gbahi Ernest (2è), Coulibaly Idrissa(3è), Mme Bayo Mariam(4è), Vassindou Karamoko(5è),et Goualy Kpassagnon(6è). D’autre part, certains témoins de l’élection qui a porté, le mercredi 18 novembre 2009, Me Kossougro à la tête de la commune, face à l’actuel intérimaire, M. Diabaté, a été, en fait victime, d’un vote-sanction, de la part des conseillers de son propre parti, le RDR à Daloa. Lors de cette élection pour le remplacement de feu Guedé Guina ex-maire de Daloa, élection qui a opposé Me Kossougro à M. Diabaté, ce dernier, après avoir été battu par son adversaire par 19 voix contre 14,M. Diabaté avait successivement été candidat pour les postes de 1er, 2è et 3è adjoints au maire. Ces derniers postes, il les perdra également, par le même score de 19 voix contre 14. Le maire Kossougro n’est donc pas responsable des déboires de M. Diabaté à ces élections, qui ont porté le premier cité, à la tête de la commune.
Aussi, les pro-Kossougro et l’homme de la rue à Daloa, crient-ils haut et fort au complot contre le Maire, dont ils réclament le retour. A contrario, les rumeurs les plus folles distillées par les anti-Kossougro affirment que, le maire Kossougro serait actuellement en Europe quand d’autres, le donneraient pour exilé au Mali, d’où il ne reviendra plus jamais. Toute chose qui justifie, selon ses détracteurs, son remplacement. D’autre part, les conseillers pro-Kossougro battent en brèche l’argument de Diabaté selon lequels Me Kossougro aurait rendu sa démission du conseil, depuis l’ère de feu Guedé Guina. Pour eux, Diabaté Karamoko et un groupuscule ont monté de toutes pièces le complot où ils ont fait signer une pétition par des conseillers, pour aller à Abidjan afin de convaincre les autorités de l’invalidité de l’élection de Kossougro assortie d’une vacance de pouvoir. Cela environ deux(2) ans après cette élection. Les conseillers proches de Kossougro poursuivent, pour rappeler à l’encontre du camp opposé que, plusieurs années avant le décès du maire Guina, M. Diabaté était en rupture de banc avec celui-ci, pour des raisons qu’ils taisent volontairement. Offusqué, Karamoko a fait plus de trois ans sans prendre part au conseil. Pour eux, si pour des absences, l’élection de Me Kossougro devrait être invalidée alors, Diabaté ne devrait pas, lui non plus, assurer l’intérim de l’ex-maire Guedé Guina, à fortiori, se présenter contre Me Kossougro pour l’élection de maire. Les conseillers pro-Kossougro, poursuivent pour dire entre autres que, les recettes municipales de la commune qui, naguère, plafonnaient à 652 millions avant l’arrivée de Me Kossougro sont passées à plus de 1,100miliards de francs CFA. Ceci, grâce à son organisation rigoureuse et son savoir-faire. Ils ont, donc, fait un bon choix, d’avoir porté Me Kossougro à la tête de la commune. Ce qui a rendu les investissements possibles. Comme la plupart des communes de Côte d’Ivoire, c’est 40 millions de francs CFA que Daloa reçoit en termes de subvention de l’Etat. C’est pourquoi, les populations des quartiers de Lobia, Labia, Texas, Soleil, Tazibo, Gbeulville, Dioula, Sissoko, Marais, Abattoir, Kennedy Commerce Orly 1et2 unanimes réclament leur champion du développement, Kossougro. Depuis sa nomination d’ailleurs, Diabaté Karamoko a du mal à réunir le Conseil municipal.

M. Ouattara, envoyé spécial
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