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Editorial Publié le lundi 19 mars 2012 | Le Mandat

Editorial par Ulrich Mouahet : Echec de la communication institutionnelle

En route pour le bureau, le mardi 13 mars dernier, nous avons surpris une conversation entre trois jeunes filles qui nous a laissé songeur. L’une d’entre elles, la meneuse du débat certainement, s’adressant aux deux autres, disait: « Mes chéries, vous avez raté une belle occasion de vous marrer. Le fils de M. X qui est Frci est venu à la réunion, en tenue militaire. C’est là que des parents se sont rendus compte qu’il est Frci. Son père, qui avait été surpris par sa présence, en a eu très honte et n’a pas osé le présenter à l’assemblée. Les gens le taquinaient sans cesse en l’appelant ‘’commandant’’ ». La scène nous aurait laissé indifférent si cette autre n’était venue en ajouter à notre trouble. En effet, comme par hasard, le lendemain, nous assistons à une dispute entre deux individus ; l’un âgé et l’autre beaucoup plus jeune. Ce dernier, bien qu’en tenue civile, menace : « Si tu me provoques je vais te frapper. Je suis une ‘’Force Nouvelle’’, ne me compare pas à vos Frci d’Abidjan-là ». En examinant, ces deux scènes, nous n’avons cessé de nous interroger. Finalement, c’est quoi un Frci ? Comment les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, l’armée réunifiée, sont vus par les populations et comment se fait la cohabitation entre les différentes forces qui ont fusionné pour que certains en rejettent d’autres ? A maints égards, la Côte d’Ivoire demeure une démocratie fragile. Où le moindre geste, la moindre initiative, fait l’objet de récupération ou d’interprétation politico-tribale. Cela nécessité donc une communication agressive, en amont et en aval, de toutes décisions touchant à l’intérêt national. La sécurité et la défense, sujets qui se trouvent au centre des préoccupations des populations, doivent, pour ainsi dire, subir régulièrement un polissage médiatique. Elles auraient davantage dû l’être, depuis la sotie de crise. Surtout après la prise du décret portant réunification de l’armée, assortie de l’adoption d’un nouveau nom aux forces de défense et de sécurité ivoiriennes. Rebaptisées Forces républicaines de Côte d’Ivoire, Frci. Malheureusement l’acte n’a pas bénéficié de campagne d’explication appropriée et, comme revers, il devient, la corde dont se servent certaines gens pour tenter de ligoter le pouvoir. Comme si ces dernières se refusaient encore à adopter la nouvelle armée nationale, elles mettent à son compte, toutes sortes de vilains actes et portent sur elles, un regard méprisant, défiant. Les Frci font l’objet d’un rejet par nombre d’Ivoiriens jusque dans leur subconscient, au point où les avoir comme parents ou frère d’arme suscite honte et déshonneur. Cela met à mal leur mission de gardiens de la paix et rend les efforts du chef de l’Etat pour la cohésion dans l’armée inaboutis.
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