Heureux tous les putschistes et autres champions des rébellions et ex-rébellions d’Afrique ! Par quelque voie qu’on passe, ils finissent toujours par s’en tirer, d’une manière ou d’une autre. En 1999, de jeunes soldats, pour la plupart aujourd’hui figures de proue de l’armée ivoirienne, ont déposé un chef d’Etat démocratiquement élu, Henri Konan Bédié. Certes, son opposition de l’époque, menée par un certain Laurent Gbagbo qu’assistait l’actuel chef de l’Etat dans le cadre du front républicain, avait usé de tous les moyens pour entacher son élection, mais ce que l’histoire a retenu, c’est que ce n’est pas, par les armes qu’il s’est maintenu au pouvoir après avoir succédé à Houphouët-Boigny, en application des dispositions de notre première constitution. Les jeunes gens qui l’ont renversé ont tous bénéficié d’une loi d’amnistie inscrite dans la constitution de 2000. Pas de poursuites de quelque nature que ce soit contre eux.
Deux ans plus tard, les mêmes qui, entre-temps avaient fui le pays pour échapper à la colère des éléments de feu le général Guéi, viendront faire encore le coup de feu, contre un autre président démocratiquement élu. Laurent Gbagbo. Cette fois-ci, des centaines de personnes trouveront la mort dans l’attaque. Laquelle attaque va se transformer en une rébellion armée. Dix ans et plusieurs milliers de morts plus tard, les acteurs de ce drame, protégés par une loi d’amnistie, se la coulent douce à travers le monde. Il y a à peine deux semaines, de jeunes soldats, au motif que le président démocratiquement élu fait preuve de mollesse dans la riposte face à la rébellion Touarègue, ont pris le pouvoir, au Mali. Aggravant le mal qu’ils étaient venus « soigner ». Sous leurs yeux impuissants et plus préoccupés par leur propre survie que celle du pays, des bandes de criminels et de violeurs ont envahi tout le nord du Mali. Acculés de toutes parts par la Cédéao (présidée par le président ivoirien), l’Union Africaine, l’Union Européenne, les Etats-Unis, etc. les putschistes ont perdu de leur verve et ont décidé de rendre le pouvoir aux civils, en application de la constitution du pays, qu’ils avaient pris le soin de suspendre dès que la première occasion de parler devant des caméras s’est présentée à eux.
Mais, comme cela a toujours été le cas ailleurs, ils ont obtenu l’essentiel : l’impunité. Une loi d’amnistie va être prise pour effacer tous les actes qu’ils ont posés pendant cette période. Ils ont certainement pu, au passage, s’en mettre plein les poches et jamais plus leur vie ne sera comme avant leur coup de feu. Entre-temps, les pauvres populations qui ont vu les fruits de plusieurs années de durs labeurs piller ou partir en fumée, n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Ils seront priés d’oublier, dans un souci de réconciliation nationale, le tort qui leur a été fait. Ça a toujours été comme ça ! Ceux qui prennent les armes en Afrique, s’en sortent toujours à bon compte et roulent carrosse ! Sous les yeux de nos enfants !
A.T
Deux ans plus tard, les mêmes qui, entre-temps avaient fui le pays pour échapper à la colère des éléments de feu le général Guéi, viendront faire encore le coup de feu, contre un autre président démocratiquement élu. Laurent Gbagbo. Cette fois-ci, des centaines de personnes trouveront la mort dans l’attaque. Laquelle attaque va se transformer en une rébellion armée. Dix ans et plusieurs milliers de morts plus tard, les acteurs de ce drame, protégés par une loi d’amnistie, se la coulent douce à travers le monde. Il y a à peine deux semaines, de jeunes soldats, au motif que le président démocratiquement élu fait preuve de mollesse dans la riposte face à la rébellion Touarègue, ont pris le pouvoir, au Mali. Aggravant le mal qu’ils étaient venus « soigner ». Sous leurs yeux impuissants et plus préoccupés par leur propre survie que celle du pays, des bandes de criminels et de violeurs ont envahi tout le nord du Mali. Acculés de toutes parts par la Cédéao (présidée par le président ivoirien), l’Union Africaine, l’Union Européenne, les Etats-Unis, etc. les putschistes ont perdu de leur verve et ont décidé de rendre le pouvoir aux civils, en application de la constitution du pays, qu’ils avaient pris le soin de suspendre dès que la première occasion de parler devant des caméras s’est présentée à eux.
Mais, comme cela a toujours été le cas ailleurs, ils ont obtenu l’essentiel : l’impunité. Une loi d’amnistie va être prise pour effacer tous les actes qu’ils ont posés pendant cette période. Ils ont certainement pu, au passage, s’en mettre plein les poches et jamais plus leur vie ne sera comme avant leur coup de feu. Entre-temps, les pauvres populations qui ont vu les fruits de plusieurs années de durs labeurs piller ou partir en fumée, n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Ils seront priés d’oublier, dans un souci de réconciliation nationale, le tort qui leur a été fait. Ça a toujours été comme ça ! Ceux qui prennent les armes en Afrique, s’en sortent toujours à bon compte et roulent carrosse ! Sous les yeux de nos enfants !
A.T
