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Politique Publié le mercredi 20 mai 2009 | Le Patriote

La nécessité d’un organe de veille !

On l’appelait de tous nos vœux. Elle est enfin tombée, comme un « cadeau du ciel ». La date de l’élection présidentiells est connue. Le scrutin se tiendra le 29 novembre prochain. Ainsi en a décidé la 5ème Réunion du CPC (Cadre Permanent de Concertation) lundi dernier dans la capitale burkinabé, confirmant la proposition faite par le gouvernement ivoirien. Réunis autour d’une table, les protagonistes de la crise ivoirienne, le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro, leader des Forces Nouvelles (ex-rébellion), et les deux poids lourds de l’opposition ivoirienne, le Dr Alassane Dramane Ouattara( Président du RDR) et Henri Konan Bédié( Président du PDCI), ont établi, sous la supervision (et aussi avec la bénédiction) du président Blaise Compaoré, facilitateur du dialogue direct inter - ivoiriens, un chronogramme précis de sortie de crise qui devrait donc aboutir à l’organisation d’élections tant attendues. On retient de ce nouveau calendrier de sortie de crise, quelques échéances clé : le 30 juin 2009, fin de l’identification, septembre 2009, publication de la liste électorale, mi-novembre, début de la campagne électorale. Si ce 5ème CPC a réussi la prouesse de dissiper les nuages qui commençaient à s’assombrir sur la tenue des élections en Côte d’Ivoire, cette année, il n’en demeure pas moins qu’il a manqué d’un organe de veille, chargé de veiller au respect strict et scrupuleux de ce calendrier. Un organe qui serait capable, dès les premiers manquements, de rappeler tout le monde à l’ordre. Ce rôle de « gendarme » peut être dévolu à la CEI (Commission Electorale Indépendante), chargé de piloter l’organisation des élections en Côte d’Ivoire. C’est d’ailleurs elle, qui, depuis plusieurs mois, supervise et coordonne l’opération d’identification qui devrait aboutir à l’établissement de la liste électorale. La mise en place de cet organe de veille est d’autant plus nécessaire que ce n’est pas la première fois qu’un chronogramme de sortie de crise est établi.
Depuis la signature des accords de Linas Marcoussis en janvier 2003, la recherche de la paix est devenue un serpent de mer qui ne dit pas son nom. De Pretoria à Ouaga, en passant par Ouaga, combien d’accords n’a-t-on pas paraphés pour une paix qui se fait encore désirer ? A la vérité, le peuple en assez de se faire tourner en bourrique par le pouvoir qui clame haut le jour qu’il veut des élections et manœuvre la nuit pour retarder l’échéance ou l’éloigner le plus loin possible. Conséquence, le peuple a fini par se lasser de cette « roublardise ». En témoigne l’enthousiasme très mesuré avec lequel, il a accueilli ce nouveau calendrier de sortie de crise. En clair, elle attend, comme Saint Thomas, de voir pour croire. En attendant, un organe de veille ne pourrait que le rassurer. Pour que cette fois soit la bonne.

Y.S
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