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Politique Publié le vendredi 11 mars 2011 | Le Patriote

Lettre ouverte au dictateur Laurent Gbagbo - Au nom de quel amour du pays verses-tu tant de sang ?

Cher Laurent, de tous les présidents qui ont dirigé la Côte d'Ivoire, tu es le seul dont le mandat s'est soldé par des charniers, des assassinats, des fausses communes et de nombreux morts qui, à ce jour, jonchent les rues de certains quartiers d'Abidjan.
Sans compter les nombreux disparus dont le nombre ne cesse de croître, tu es le seul président sous lequel le vocabulaire des Ivoiriens s'est enrichi avec des termes tels que escadrons de la mort, déchets toxiques, état d'urgence, couvre feu, assaillants, braquage et fermeture de banques, etc.
Toi et tes partisans ont poussé la haine contre d'autres humains, à son comble, au point de comparer certains de nos propres compatriotes à du maïs qu'il faut piler, ou à des insectes immondes dont il faut se libérer par le nettoyage ethnique que vous designer par le terme opération désinsectisation.
Cher Laurent, tu as fait de la diffusion de la haine, ton fonds de commerce, tu as monté des innocents citoyens contre leurs compatriotes au point que toi-même tu es pris en otage aujourd'hui par ces manipulés qui ne sont que tes victimes qui se sont mués en geôliers de la prison que tu as toi-même bâti par ton discours tribal et raciste.
Le peuple que tu dis défendre voudrait comprendre pourquoi depuis plus de 10 ans, tu ne fais que couler le sang des ivoiriens, tout en te faisant passer pour une victime ?
Tout ton parcours politique est émaillé de violence et de sang versé. En 1982 après l'échec de ta tentative de coup d'Etat contre le président Félix HOUPHOUET BOIGNY, tu prends la fuite pour te réfugier en France.
Revenu en 1988, tu profites des manifestations estudiantines de 1990, pour pousser les jeunes élèves et étudiants à mettre le pays à feu et à sang en exigeant la démocratisation du pays. Le Président HOUPHOUET qui tenait à l'unité du pays, ouvre celui-ci à la démocratie en prenant le soin de mettre en garde contre des individus de ta trempe qui ne sont que des tribalistes. Comme le dit un proverbe de chez nous : « un vieillard qui est assis voit plus loin qu'un jeune debout ». HOUPHOUET connaissait tes élans tribalistes, qui allaient diviser le pays et le pousser à la guerre civile. C'est en cela qu'il disait que la Côte d'Ivoire n'était pas assez mûre pour le multipartisme avec des gens comme Gbagbo dans la scène politique.
Le temps étant un autre nom de Dieu, finalement tu as donné raison au Père de la Nation qui a eu raison trop tôt.
En 1995, à la tête d'une coalition perfide et opportuniste avec le RDR, tu lances le boycott actif, qui paralyse le pays. Tu ordonnes à tes militants d'abattre des arbres sur les routes du pays, tu fais brûler des véhicules et des bâtiments publics y compris les sièges du PDCI auquel tu étais opposé. De nombreux morts sont déplorés.
En Octobre 2000 pour que tu parviennes au pouvoir, il a fallu que des hommes et des femmes tombent. Comme tu le dis, mille morts à gauche, mille morts à droite, tu avances quand même, vers ton seul objectif qui t'aveugle, c'est-à-dire le pouvoir. Pouvoir que tu utilises pour piller les ressources collectives, pouvoir que tu utilises pour aller soigner tes dents aux Maroc, pendant que les populations meurent de faim et par manque de soin. Pouvoir que tu utilises pour permettre à tes nombreuses femmes d'aller faire leurs courses aux USA et en France, alors que le peuple croupit dans la misère et que les jeunes sont sans emplois.
Tu as la mémoire courte, Laurent le Seplou ! Ces ivoiriens croyaient vraiment à tout ce que tu avais dit. Tu as fait plein de promesses que tu n'as pas tenues. Peu importe, comme toi-même tu le dis les promesses politiques n'engagent que ceux qui y croient.
De toutes tes promesses non tenues, les Ivoiriens espéraient au moins la Paix. Hélas là encore tu as échoué car pour toi, la Paix est un vain mot. Tu n'as donc pas pu rassembler les Ivoiriens. Au contraire tu les as éloignés les uns des autres par ta politique de refondation, pour ne pas dire ta politique de division et de démolition. Ton système de gestion se résume en deux choses : vol de deniers publics et incitation à la haine et l'exclusion. C'est cette atypique manière de gérer le pays qui nous conduira vers le chaos, car en tout temps et en tout lieu, dans les systèmes politiques, l'exclusion est une source de frustration, qui conduit à la guerre.
Ainsi donc, le 19 Septembre 2002, certains de nos frères qui n'en pouvaient vraiment plus avaient pris les armes pour affirmer leur dignité et leur droit de vivre en paix dans leur pays. Avaient-ils raison ou pas ?
Je fais partie de ceux qui avaient dit à l'époque qu'ils ne devraient pas procéder ainsi, compte tenu des effets collatéraux déplorables de cette révolte armée.
Une fois de plus, le temps nous prouve qu'Ils avaient effectivement raison, car tu n'as aucun sens de la démocratie. Tu ordonnes de tirer à balles réelles et avec des lance-roquettes contre des manifestants aux mains nues. Ceci est ta véritable nature et ceux qui t'ont attaqué en 2002, le savaient.
Comme le dit le dicton chez nous, « autant on reconnait le poussin qui sera un coq dès sa jeunesse, autant on devine le sommeil qui va être intéressant dans la chambre depuis le salon »
Tes propres élèves que tu as traités d'étrangers ont donc décidé de te combattre, car ils ont vu venir le monstre que tu cachais en toi. Te sentant démasqué, tu n'étais pas prêt pour discuter avec eux.
Par ta faute donc, il y a eu encore des morts, des blessés et de milliers de déplacés. Ils sont donc là aujourd'hui, ces Ivoiriens qui ont tout perdu par ta faute. Tu as, de manière préméditée, créé les conditions d'une guerre pour espérer t'en servir et t'éterniser au pouvoir.
Penses-tu souvent à ça, toi qui, rêvant de tyrannie, te compare à Soundjata ou à Napoléon?
Opposant, tu chantais des hymnes à la liberté, tu as même été l'initiateur d'un rassemblement annuel que tu as baptisé pompeusement « fête de la liberté ». Tu faisais croire que tu te battais pour que l'Ivoirien soit libre, et qu'ils aient aussi la liberté d'expression. Mais quand les 24, 25, 26 et 27 Mars 2004, tu as ordonné aux forces de l'ordre de massacrer des hommes et des femmes, pour la plupart dans la fleur de l'âge, alors que ces ivoiriens épris de Paix et de Justice s'apprêtaient à aller manifester pacifiquement pour revendiquer la simple application des Accords de Marcoussis.
Ce qui fait le plus mal, c'est que les enquêtes sur ces tristes évènements n'ont jamais connu de suite comme tant d'autres. Et les familles dont les fils et les filles ont été victimes de ces atrocités sont là encore aujourd'hui, meurtries dans leur chair. Pourquoi cela Laurent?
Les 6, 7, 8 et 9 Novembre 2004, à ta demande expresse, BLE GOUDE ton « bon petit » a appelé les « jeunes patriotes » à descendre dans les rues. Te sentant en insécurité, tu nous as fait croire que les Institutions du pays étaient attaquées.
Nombreux sont les jeunes qui sont sortis naïvement pour constituer un rempart. C'était des jeunes ivoiriens, pour la plupart sans emplois. Ils sont descendus dans les rues pour te sauver d'une chute que tu disais programmée.
Tu as sacrifié ces jeunes pour protéger ton pouvoir personnel et non pour la Côte d'Ivoire ; oui tu t'es servi d'eux, car il était évident que c'est ton pouvoir que tu protégeais ; ces jeunes ne servaient pour toi que de chair à canon, pou étancher ta soif de sang.
Tout comme moi, beaucoup de ces jeunes se sont réveillés et ils se sont libérés de ton action de manipulation. Ils sont maintenant des patriotes et des vrais ; pas des patriotes alimentaires comme BLE GOUDE et sa bande de prédateurs.
Entre temps tu as récompensé ton « petit » en le nommant ministre et tous ces jeunes dont le sacrifice du sang te sert pour te maintenir à ta place. Un Ministre de l'emploi dont les marches et actions de rue font disparaître des emplois au lieu de les créer !
Pourquoi tu sacrifies tous ces jeunes ? A défaut de leur créer des emplois, tu les envoies mourir pour toi. Toi le « Napoléon de l'Eburnie » ; toi le monarque tropical qui pense que la vie des citoyens lui appartient. Tout ceci, juste pour le pouvoir.
Tu avais dit aussi que tu étais « le fils des élections ». Mais là je constate avec regret et pitié, comme tout le monde que tu ne respectes pas « Ton Père (les élections) », je suis vraiment déçu de toi mon frère.
Je sais aujourd'hui que pour le pouvoir tu es capable de tuer tous tes semblables, alors que tu sais tres bien qu'ils ne veulent plus que tu les gouvernes. En fait, ils ne veulent plus que tu les écrases, car pendant dix ans tu n'as pas vraiment gouverné, tu as dominé. Seul t'intéresse l'appellation de « Prési » que ton clan chante sur les medias caporalisés et autour de toi.
Tu es devenu le malheur des ivoiriens. Tu es devenu un cancer pour la Côte d'Ivoire. Tu as mis la honte sur tous ceux qui t'admiraient. Ta politique a fait trop de mal à la Côte d'Ivoire.
Tu accepterais même d'être président de 3 mètres carré avec ton Bic sur les 322 462 kilomètres carré que compte la Côte d'Ivoire malgré les sept départements enlevés par ton ami Pablo, le bancal physique et moral !
Comme en Octobre 2000, aujourd'hui en 2011, bien que battu (n'étant plus l'enfant légitime des élections) tu ne veux pas partir car la jouissance du pouvoir t'a enivré avec ton clan.
Ainsi tu affirmes que c'est en marchant sur ton corps que le Président que les Ivoiriens se sont donné librement (54,1%) accédera au Palais. Quel cynisme !
Rappelles-toi qu'Hitler n'a été déclaré débile qu'après sa mort. Qu'en est-il pour toi mon cher frère ? Bingerville, où se trouve notre hôpital psychiatrique, n'est pas loin de ta Résidence. Contrairement à ton dentiste qui se trouve au Maroc comme tu le prétends, nous disposons d'excellents médecins psychiatriques ici. Fais-leur appel rapidement. A moins que tu veuilles partir en marchant sur les corps de tes frères et en te rinçant les pieds avec leur sang. Quel genre d'historien es-tu ? Que veux-tu qu'on retienne de toi mon cher frère ?
Le cadeau le plus grand qu'un peuple puisse offrir à son dirigeant, c'est bien sa confiance. Mais toi GBAGBO, tu as trahi cette confiance. Tu as trahi le peuple de Côte d'Ivoire. Tu as trahi les jeunes de Côte d'Ivoire. Tu as trahi les femmes de Côte d'Ivoire. Et laisse-moi te dire que tu es l'historien qui vient, ainsi, de trahir l'Histoire.
Tu ne seras donc qu'une simple parenthèse dans l'histoire de la Côte d'Ivoire que l'on oubliera très rapidement et on ne retiendra de toi que tes nombreux charniers et tes expressions sans consciences : « ça fait quoi ? » avec ton sourire narquois, « mille morts à droite, mille à gauche j'avance ». Un sadisme parachevé.
Je te demande de penser à toutes tes nombreuses victimes, pense aussi à tous ceux que tu laisseras avant ton départ pour la Cour Pénale Internationale (CPI).
Laisse les Ivoiriens vivre, laisse le Nouveau Président que les ivoiriens se sont donné, reconstruire la Côte d'Ivoire que tu as défigurée et divisée.
S'il te plaît, pense à toute cette jeunesse que tu as trop instrumentalisée et sacrifiée et laisse le Président Alassane OUATTARA nous redonner la vie ! Laisse-le ressusciter la Côte d'Ivoire !
Nous sommes à la fin de ton fameux WESTERN. Mais moi, je te veux vivant, afin que l'historien que tu es, puisse rendre compte à l'Histoire et que tu voies comment on prend soin d'un peuple.
Quitte maintenant le pouvoir !

M. Roger YOUAN,
Président en Exercice de l'Alternative Républicaine pour le Changement (A.R.C)
Président du Mouvement National des Victimes de Guerre (M.V.G)
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