x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 19 décembre 2011 | Le Patriote

Vavoua : 5 civils tués lors d’affrontement entre FRCI et populations

Des éléments incontrôlés des FRCI ont encore fait parler d’eux ce week-end à Vavoua. Leur dernière saute d’humeur qui a causé la mort de 7 civils, tombés sous les balles de kalachnikovs, en moins de 24 heures, est un record qui vient remettre au goût du jour, l’épineuse question de leur encasernement. Tout a commencé dans la nuit du 17 au 18 décembre dernier. Une patrouille de FRCI fait une descente dans un kiosque à café du quartier ‘’sans loi’’ pour réclamer les pièces des motos à leur propriétaires qui y prenaient un pot. Un racket systématique des motocyclistes de la ville, qui a court depuis un certain temps, et qui n’est pas du goût des populations. L’altercation qui s’en suit entre le tenancier du kiosque et les clients d’un côté, et la patrouille des FRCI de l’autre, s’achève dans un bain de sang, lorsque le jeune homme de 24 ans, Fofana Adama, apprenti chauffeur de son état est abattu par les éléments FRCI, à qui il refusait de remettre son portable et les clés de sa moto. Dans la même nuit du samedi à Dimanche, un autre jeune homme, selon notre source est abattu, encore par les FRCI au ’‘quartier rouge’’. La nouvelle de ce double assassinat, tard dans la nuit, et ce, jusqu’au matin a envahi la ville, entraînant dans un mouvement de ras le bol généralisé, un attroupement spontané des populations sur l’artère principale, non loin du camp des FRCI. Parce qu’ils estiment avoir assez subi le racket des éléments FRCI basés à Vavoua, plusieurs centaines de jeunes commerçants aidés de la population sont sortis pour réclamer leur départ. Mais ces derniers qui ne l’entendaient pas de cette oreille, ont une fois encore fait usage de leurs armes pour disperser la foule. Le bilan est lourd. Car, en plus des deux morts de la veille, 5 autres civils sont tués sur le champ par les tirs FRCI. Dans leur repli tactique, les manifestants ont procédé à des attaques ciblées et au pillage des domiciles de certains éléments des FRCI et de leurs biens. Certains maquis et boites de nuit, leur appartenant, sont vandalisés et incendiés. Jusqu’à 11h dans la matinée, les corps des cinq civils morts, gisaient encore dans la rue. Le camp de commandement des FRCI, quant à lui a été saccagé et vidé de ses occupants. Il aura fallut la prompte médiation des éléments de la police nationale, sur instigation du préfet de police de Daloa, Koné Zié, et le soutien des chefs religieux et de communauté de la ville, pour faire tomber le mercure. Un calme précaire régnait encore dans l’après midi quand les commerces, eux, sont restés fermés toute la journée. Notons par ailleurs que dans la même journée d’hier, cette fois ci à Daloa, une situation similaire a failli coûter la vie à un autre commerçant du nom d’Obolalé Yaya. Un élément FRCI, Coulibaly Frederik, lui a remis 150 000 FCFA pour lui acheter une moto. N’ayant pas pu livrer l’engin dans le délai convenu, parce que victime de vol, le jeune commerçant est cueilli à son domicile sis au quartier ‘‘ Wolof’’ aux environs de 6 h, le matin d’hier, par Coulibaly Frederik et ses éléments qui saccagent et emportent tout, avant de lui loger une balle dans l’abdomen. Ce dernier, à l’heure actuelle, est en surveillance au CHR de Daloa où il a été admis d’urgence. Ces cas ne sont pas isolés et justifient la nécessité pour les autorités, de prendre des mesures vigoureuses pour rassurer les populations. Ceux de Vavoua, en tout cas on juré ne plus vouloir avoir affaire qu’aux éléments de la police et de la gendarmerie.

Quelques tués :

Fofana Adama (apprenti chauffeur), Issa Sangaré (commerçant), Moussa Traoré (Chauffeur), Un peulh (50 ans environ) venant de l’hôpital et victime d’une balle perdue.

D. KONATE (Correspondant)
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ